Quand on prend
Maurras, on le prend comme un tout et on ne chipote pas sur son
antisémitisme qui était raisonné à défaut d’être raisonnable ( eu égard aux conditions actuelles où toute défiance exprimée à
l’égard de la haute finance sioniste est vue comme un outrage aux
mort de la Shoah ).
Son recueil « Mes idées politiques » est encore actuel à bien des égards, il offre des pistes théoriques qui devraient inspirer aujourd’hui la vie politique et plutôt la Gauche que la Droite d’ailleurs qui représente encore toujours tout ce que Maurras abhorrait.
Sa naïveté fut de croire que contre l’internationale du capital le repli nationaliste apportait une solution voire même était la solution alors qu’il n’était hier comme aujourd’hui que l’emplâtre dont se sert le grand capital pour diviser les humbles.
Avec Léon Daudet et
Bainville justement, il représentait un courant de pensée mâtiné
de cette idéologie corporatiste fort à la mode à l’époque, ce
qui explique que ces personnalités avaient une certaine sympathie et
même une sympathie certaine pour les revendications ouvrières qu’ils voulaient garder dans le cadre
national, se défiant comme de la peste de l’internationalisme.
On n’est pas là
dans le calcul politique sordide comme celui du Front National qui
pille le programme communiste dans ses aspects les plus démagogiques
pour asseoir une éphémère et relative domination sur le monde du
travail.
Si on lit les
mémoires de Léon Daudet, on mesure à quel point il était sincère
dans ses élans même s’il était dans l’erreur ou à tout le
moins le mécompte.
En plus, sa verve
polémique est une valeur bien oubliée aujourd’hui en ces temps où
le moindre écart de langage, tout justifié qu’il fût ou pas
d’ailleurs, vaut condamnation quasi unanime des médias aux ordres
de ce grand capital dont on ne peut citer les donneurs d’ordre.
Je n‘adhère bien
évidement pas à ce courant de pensée mais je le respecte et je vois aussi en
Maurras celui qui a influencé la pensée politique de De Gaulle qui
restera jusqu’à la nuit des temps celui qui a sauvé la France du
déshonneur.