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Commentaire de wanad00

sur La Chine : Une puissance vulnérable


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wanad00 1er août 2017 04:42

@Chirita-Bobic Nicolae
Les Allemands ? dynamiques ? faut voir... Ce n’est pas le qualificatif que j’utiliserai. J’ai vécu toute mon enfance à moins de 20 KM de la frontière, et je peux témoigner que ce qui les caractérise le plus c’est le sérieux, qui n’a rien à voir avec le dynamisme.


Si en économie on s’accorde à définir de dynamisme comme la propension à prendre des risques, c’est en Asie et dans une certaine mesure au pays de l’oncle TOM qu’il faut aller chercher du côté du dynamisme. En Europe on est beaucoup trop frileux et surtout trop individualiste pour comprendre une chose toute simple. On apprend de ses échecs et de ses erreurs, de telle sorte qu’avant même d’être tombé il faut être persuadé qu’on se relèvera plus fort. C’est vrai à l’échelle de l’individu comme cela l’est au niveau d’un Etat nation.

Mais l’Europe semble bien s’accrocher à tout ce qu’elle peut pour se tenir le plus loin possible du risque comme en témoignent la merveilleuse santé des mouvements populistes et du regain de protectionnisme, désormais assumés sans aucun complexe par les autorités européennes qui elles aussi craignent d’être balayées si elles ne se mettent pas au diapason des populistes.

Nous sommes entrés en situation de tensions graves entre l’ancien monde, celui des possédants et le nouveau des aspirants. Toute cité prospère qui au cours de l’Histoire du monde s’est crue protégée derrière ses murs a toujours fini par être assiégée et/ou renversée. De la destruction de Constantinople nous avons hérité la Renaissance. Ce qui laisse à penser que de l’accumulation de richesses et d’expertise en un point nommé du globe, le monde finira toujours par profiter. Mais en attendant cette révolution, il faut d’abord passer par la case destruction et massacre, simplement parce que nous refusons de comprendre que nous n’avons aucune légitimité à nous conduire comme des égoïstes, et que notre arrogance nargue derrière nos forteresses ceux qui ont la légitimité pour eux à venir nous en déloger.

Dans les années 2000 nous avons opté pour la globalisation parce que nous pensions que nous allions être les seuls à profiter des opportunités qu’offrait cette ouverture. Mais pendant que les pays émergents, Chine en tête se développaient à la vitesse d’une cheval au galop, nous nous sommes débattus dans les crises financières, des choix géopolitiques désastreux dont le terrorisme est le fruit, et de doctrines économiques appartenant au passé et nous rendant toujours plus frileux.

Mais au lieu de reconnaître nos erreurs, qui m’ont tout l’air d’être ici des fautes, nous accusons les autres de progresser quand nous régressons du simple fait de notre entêtement à vouloir systématiquement regarder derrière nous pour trouver les solutions dans un monde qui a déjà fait sa révolution, mais sans nous.

Quand à l’Allemagne, véritable poumon de l’économie européenne, son modèle est à bout de souffle. L’endettement y est supérieur que dans bien des pays d’Europe, y compris la France, si on tient des provisions au titre des pensions qu’un pays de plus en plus vieux aura a financer. Mais les Allemands ont eu la bonne idée de prévoir dans leur Constitution que les engagements financiers de l’Etat ne valent qu’aussi longtemps et à due concurrence de ce que l’Etat peut payer. Les pensions ne constituent pas une dette certaine, d’un point de vue strictement juridique, pendant que la France doit assurer l’équilibre du système des retraites et présenter dans ses comptes nationaux ses prévisions d’endettement en matière de retraite.




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