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Commentaire de Christian Labrune

sur Mensonges sur les vaccins obligatoires


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Christian Labrune Christian Labrune 30 août 2017 12:38

Le dernier cas de variole répertorié remonte à 1977, en Asie. Depuis, la maladie qui avait connu son maximum d’extension au XVIIIe siècle, semble avoir disparu. Je me souviens que dans mon village du Berry, au milieu des années 50, on avait vacciné tout le monde (quelques dizaines de personnes !) en une seule soirée. Cela n’était guère plaisant pour les enfants de mon âge qui avaient déjà subi quelques autres traitements du même genre. J’avais horreur de cela, et je pense, même si je regarde la théorie psychanalytique comme une fumisterie, qu’il a dû y avoir là une sorte de « traumatisme infantile », pour beaucoup, qui n’est peut-être pas pour rien dans une horreur obscurantiste actuelle de la vaccination qui s’observe chez les esprits les plus faibles.

Certes, si la variole est aujourd’hui éradiquée, cela résulte moins d’un effet de la vaccination que d’une amélioration générale du niveau de vie. Au XVIIIe siècle, plus de 90% des Français étaient touchés par la petite vérole. « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés », comme dit La Fontaine à propos de la peste. Et les plus touchés étaient évidemment les rois et les princes, parce que la morale chrétienne leur imposait de vivre plus misérablement que le plus misérable de leurs sujets. Dans sa pauvre cabane de Versailles, Louis XV en mourut donc, après Louis Ier d’Espagne, Marie II d’Angleterre, l’empereur Joseph Ier en Autriche, Pierre II de Russie et beaucoup d’autres. La malnutrition, le manque d’hygiène lié à l’existence misérable que ces princes s’appliquaient à mener expliquent très bien cette prédisposition. Jenner, ce salaud, ayant mis au point la première forme de vaccination, on prit l’habitude, dans la famille royale française, de vacciner les princes. Hélas, ce fut très efficace. Louis XVI avait bel et bien été vacciné contre la variole, mais pas contre la guillotine : il faudrait attendre Thermidor pour trouver un remède contre une terrible affection qui, elle, tuait merveilleusement, et à tous les coups. Je compte beaucoup sur notre robespierriste Mélenchon pour lui redonner bientôt tout son lustre.

Les guerres ne seront jamais plus efficaces ni plus économiques que les pandémies pour limiter la population. Les efforts de l’Iran pour construire une bombe atomique et l’utiliser sans délai sont tout à fait méritoires, et plus encore ceux de la Corée du nord, qui finira bien par réaliser ses objectifs sur l’ïle de Guam ou je ne sais quelle ville japonaise. Elle dispose de méthodes qui sont déjà très éprouvées pour faire disparaître ses handicapés aussi bien que les sinistres crapules qui s’opposent à son génial dirigeant Kim Jong-un. Tout cela est très bien, mais je comprends quand même qu’on puisse avoir la nostalgie de cette grande et admirable peste bubonique malheureusement disparue en Europe au siècle des Lumières.

Viva la muerte !


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