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Commentaire de Christian Labrune

sur Vatican II, le Concile en questions par Monseigneur Marc AILLET


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Christian Labrune Christian Labrune 16 septembre 2017 16:37

D’une manière générale, l’avis plus que favorable de Mgr Aillet à l’endroit de Daniélou et Lubac ne nous inspire pas positivement, pour ne pas dire plus…

à l’auteur,
Cette réserve m’attriste un peu. Je me souviens très bien du Cardinal Daniélou, plus médiatisé que Henri de Lubac dont l’influence, cependant, ne fut pas du tout négligeable.
Je n’avais jusqu’à ces dernières années aucune raison particulière d’aller au cimetière de Vaugirard où m’a conduit un jour le goût que j’ai toujours eu pour ces sortes d’endroits si favorables à la méditation, mais depuis que j’y ai découvert la tombe de Jean Daniélou, j’y retourne quelquefois, pour réparer une injustice.
A gauche et à la tête de ce grand tombeau collectif, et d’une simplicité très conforme à l’enseignement de Jésus-Christ, où gisent, dans l’attente de la résurrection des morts, plus d’une dizaine d’ecclésiastiques plus ou moins connus, on voit très clairement une plaque de marbre blanc portant le nom du Cardinal de Lubac. Ce nom me fit penser, forcément à Jean Daniélou, mort en épectase dans un établissement de la rue Saint-Denis, un jour du mois de Marie de 1974. Où pouvait-il être, lui, ce cher homme dont je me rappelais très bien la grande et brillante habileté, si digne de la Compagnie de Jésus dont il avait été assurément un des plus beaux fleurons dans les débats de ces années-là. Je lus tous les noms sans voir le sien, mais en faisant le tour de la sépulture, je constatai que, symétriquement à celle du Cardinal de Lubac, du côté droit , il y avait une autre plaque de marbre identique, dont l’inscription était recouverte par un pot de fleurs que je m’empressai de déplacer un peu. Et là, immédiatement, le nom de Jean Daniélou apparut dans la grande lumière de l’été.

Une année plus tard, je fis le même voyage -je devrais plutôt dire pèlerinage ! - vers la tombe de ce saint-homme. A la place du chapeau cardinalice qu’avait si bien mérité Jean Daniélou il y avait encore une fois le même répugnant pot de fleurs.
Passant, si tu vois ces immondices couvrant encore le chef de Daniélou, je t’en prie, repousse-les quelque peu. C’était un homme des lumières, et il n’a jamais mérité une si sale obscurité !

P.S.- Je suis athée, Dieu merci, mais j’aimais bien Daniélou.


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