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Commentaire de Christian Labrune

sur Les robots et la révolution


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Christian Labrune Christian Labrune 24 décembre 2017 11:10

l’homme s’est le plus souvent trompé à propos de son avenir. Ce qui est tout à fait normal compte tenu de l’infinité des possibles et de la part d’irrationnel dans l’humanité. Même l’avenir proche est imprévisible.
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@Fanny
C’est tout à fait vrai : dans les années 1880, Clément Ader essayait de faire voler le premier « avion » (c’est lui qui a inventé le mot) dont les deux hélices étaient entraînées par cette machine à vapeur extrêmement légère et sophistiquée qu’on peut encore admirer au musée des Arts et Métiers. L’engin décollait de quelques dizaines de centimètres, volait sur quelques mètres, et s’écrasait pitoyablement au terme de la plupart des essais. Beaucoup de témoins considéraient que le bonhomme était cinglé : il serait bien évidemment toujours impossible de faire voler un appareil plus lourd que l’air, comme la suite de l’histoire devait, du reste, en apporter la confirmation.

On essayait bien, déjà, de construire des fusées dans les années 50. Des rêveurs imaginaient qu’un jour on pourrait aller sur la lune ; Jules Verne l’avait déjà imaginé, mais c’était évidemment impossible. D’où l’énorme surprise que causa en 1957 le bip-bip -que j’entends encore !- du premier spoutnik, douze ans seulement avant la première expédition lunaire.

Je déjeunais dans un restaurant universitaire, à la fin des années 60, quand j’ai appris la nouvelle de la première greffe de coeur. Quelle surprise ! La chose paraissait incroyable, impensable. Elle l’était évidemment, sauf pour ceux qui travaillaient là-dessus depuis des années.

Il y a longtemps que je n’ai pas relu Marx, et la partie de l’article qui évoque l’auteur du Kapital ne m’a pas paru bien convaincante, je ne l’ai que survolée. Le souvenir que j’ai des chapitres où il est question des machines m’induirait plutôt à penser que celles dont parle Marx n’ont pas grand chose à voir avec nos ordinateurs qu’il ne pouvait évidemment pas imaginer et qui induisent une problématique tout à fait différente. Il ne pouvait pas non plus imaginer, dans son matérialisme extrêmement naïf, l’apparition des nanotechnologies qui vont avoir sur le système de production un impact aussi considérable que celui des ordinateurs.

Il s’opère actuellement une convergence entre la cybernétique, la génétique et les nanotechnologies, dont les conséquences sont quand même assez faciles à prévoir sans avoir à faire beaucoup marcher son imagination.


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