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Commentaire de Taverne

sur L'hospitalité en trompe-l'œil du pape François


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Taverne Taverne 27 décembre 2017 20:07

En matière de migrants, personne ne raisonne avec sa tête. Il n’y a que des passions, d’où la schizophrénie des gens d’ailleurs qui sont à la fois pour aider les migrants malheureux et pour les rejeter à la frontière.

Il n’y a que deux points de vue de base : « bienvenue aux migrants » et « migrants, vous n’êtes pas les bienvenus ! » Sur ce schéma chacun brode des justifications théoriques de toutes sortes et souvent par des phrases toutes faites comme « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » ou « il faut faire preuve d’humanisme » ou encore « l’immigration est une richesse ».

Tout cela n’est que du blabla qui part de ces deux positions de base complètement irrationnelles. On parle des migrants en termes généraux et en chiffres. Ou pire encore, on évoque l’idée du « tri » !

Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Lesquels seraient utile à notre pays ? Lesquels doit-on absolument accueillir par nécessité de justice et simple humanité ? On n’approfondit pas le sujet parce qu’on ne le veut pas. Trop difficile de voir la réalité humaine derrière ces slogans et ces chiffres lancés à la volée.

La phrase stupide souvent entendue, « ils n’ont rien à faire chez nous ! », est la preuve éclatante de l’hypocrisie de celui qui ne regarde pas les faits et les humains. On peut être d’accord sur le principe général, car nos capacités sont réduites et les gros employeurs veulent tirer les coûts salariaux vers le bas avec à la concurrence des migrants...

Mais comment appliquer cette règle les yeux dans les yeux d’un migrant qui vient de vivre l’enfer et qui souffre ? Du blabla à la réalité il y a un gouffre. Combien de personnes issues de l’immigration qui « n’ont rien à faire chez nous ! » sont-elles devenues des gens très bien ? Comment pouvait-on le deviner à l’avance ?

Il y a un minimum à faire qui est de ne pas laisser les gens crever dans la rue. Un toit sommaire et de quoi manger est vraiment le minimum de l’hospitalité dans l’attente de savoir ce qu’on fera d’eux.


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