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Commentaire de Olivier Perriet

sur La Syrie : les Vainqueurs et les Vaincus


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Olivier Perriet Olivier Perriet 29 décembre 2017 18:55

Salut, en fait des victoires et des défaites en trompe l’oeil :

Bachar El Assad est « victorieux », il règne sur un tas de ruines, et des millions de syriens se sont exilés. Comme vous le reconnaissez vous même, le retour ne sera sans doute pas à l’ordre du jour. Il a réussi à assurer sa survie politique (à court terme, car sa position est maintenant totalement liée au soutien de ses alliés) au prix de son propre pays. C’est le même comportement qu’un Robert Mugabe ou qu’un Castro, ou qu’un Maduro maintenant : « Vous n’êtes pas contents, eh bien partez. » Une superbe victoire

Le Hezbollah
n’a pas plus de légitimité en tant que milice que lors de la fin de la guerre civile au Liban. Ce n’est pas sa contribution armée au maintien d’Assad à l’extérieur du Liban, qui peut lui donner une légitimité au Liban. La question reste posée.

La diplomatie française
a très mal joué et s’est donnée le mauvais rôle, c’est vrai. Mais la présence française dans la Syrie des Assad est depuis toujours insignifiante. Il n’y a donc pas grand chose de changé.

La Russie a soutenu Assad, et se tourne maintenant vers l’ONU pour une solution globale du conflit syrien, signifiant par là, avec une certaine hypocrisie, que l’affaire ne la concerne plus beaucoup. Et inversement, la Syrie des Assad a toujours été l’alliée privilégiée de l’URSS. Il n’y a donc là non plus pas grand chose de changé.

Les USA perdants ? C’est une bonne blague.
En réalité, après l’attentisme d’Obama, Trump a été obligé de réintervenir diplomatiquement pour contrer l’avancée iranienne très mal vécue par ses alliés - Arabie, Israël, et ses alliés sunnites. L’intervention russe et iranienne pour porter Assad a dans les faits précipité le retour des USA dans la région, pour contrebalancer.

Pour les Kurdes, c’est toujours la même question : créer un Kurdistan quelque part, charcuter les frontières, c’est créer des nouveaux problèmes dont personne ne veut


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