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Commentaire de Clark Joseph Kent

sur Naïvetés réacs


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Clark Kent Clark Joseph Kent 22 janvier 2018 15:10

Pour un « réac » qui, par définition à partir de l’étymologie du terme, souhaite un retour en arrière vers un passé qu’il idéalise, le présent est perçu comme décadent et peu glorieux.

Curieusement, si on suit cette conception qui semble être la vôtre, Georges Brassens était « réac ». Or ce n’était pas le cas. Il était anti moderne, ce qui n’est pas pareil.

Une pensée est dite « moderne » quand elle considère que la situation présente est un progrès par rapport au passé jugé primaire ou ignorant. Or, on peut penser que ce sont les antimodernes qui sont les vrais modernes. Il est difficile de cerner le profil de ces réfractaires dont la tradition n’est pas récente. La caractéristique la plus évidente des antimodernes, c’est leur lutte contre l’optimisme rationaliste ou la philosophie du progrès, ce « paganisme des imbéciles » (Baudelaire).

Le « Candide » de Voltaire était un pamphlet anti-moderne, Leibitz et Pangloss étaient eux, des modernes.

Rien à voir avec la droite et la gauche, ni même avec les « talas ». Parmi les divers courants anarchistes, les anti-modernes constituent sans doute la majorité, contrairement aux idées reçues.


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