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Commentaire de Gollum

sur Quand Josef Breuer affronte le point de butée de l'hystérie : la mort


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Gollum Gollum 23 janvier 2018 18:17

@Mélusine ou la Robe de Saphir.



« L’astre constitue la donnée à l’état le plus pur de la composante maternelle. Cette composition représente la partie de l’être issue de l’identification à la mère ou de l’introjection de la mère (ou de son substitut).

Le propre de ce genre d’insertion maternelle au sein de la psyché est d’infantiliser sinon de féminiser la personnalité. Cette composante s’érige en »complexe maternel«  ; à la moindre dissonance lunaire (surtout en cas de dissonance saturnienne). On assiste alors à une sorte d’attardement à l’enfance, à un refus de grandir. Le côté végétatif l’emporte et l’âme tend à être fixée en même temps qu’au sein maternel, au repos, au calme, à la sécurité, au passé, à un »ailleurs« et à un »autrefois« ...

Nous assistons surtout à un processus d’intériorisation de d’être avec cette lunarisation sur le mode cancérien. Ce processus prend, suivant les cas, un caractère d’introversion, de narcissisme ou de schizoïdie, ou souvent un aspect où l’on retrouve un mélange de ces trois dispositions, l’être subissant vivement l’image qu’il a de lui-même et ne se dégageant pas d’une sensibilité tournée vers sa personne et qui l’isole du milieu ambiant.

Naturellement, comme il en est de toute tendance, nous avons tous les niveaux qualitatifs d’expression.

Un même produit psychique s’étale sur tout le clavier : la prédominance de l’imaginaire. Au stade élémentaire, la substance de l’être est faite de vain destin d’un rêve qui ne s’achève jamais, d’un sentiment qui s’étale à perte de vue et en marge du réel, du vécu. : buée encore, imagerie informe, songerie vagabonde, âme errante... 

Le cas d’onirisme, n’est pas à exclure : l’être vit de ses rêves et fait de sa nuit son jour. Au niveau supérieur, celui-ci tire, au contraire, le meilleur parti d’un »esprit de finesse« qui donne son plein emploi au rêve, à l’imagination, à la mémoire, à la sensibilité, à la fantaisie, à la poésie, que cette âme soit lyrique, romanesque ou fantasque, et elle peut être d’une fécondité inépuisable.

Il n’y a pas de position de cette Lune/Cancer qui puisse mieux représenter les valeurs de ce moi : (par opposition au Moi social) dont a parlé Bergson ( qui avait cette même position ) quand il invite l’homme à regarder en soi, à découvrir les données immédiates de la conscience, être avant tout attentif au cours spontané de notre durée, de la durée qui coule, de la mélodie ininterrompue de notre vie intérieure. Cette conscience signifie d’abord mémoire, et Bergson veut le tableau de notre vie écoulée, à la recherche du passé, du temps perdu.. C’est sur cet arrière-plan psychique, nocturne, silencieux et profond, essentiellement intimiste et éminemment subjectif, que s’exprime le jeu d’une telle disposition. »


Source : http://www.astro-ciel.com/t8660p75-lune-du-cancer

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