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Commentaire de eddofr

sur VENEZUELA : « Le Média » explose en vol


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eddofr eddofr 30 janvier 2018 15:37
En fonction des informations disponibles, j’ai plutôt l’impression que le régime actuel du Venezuela est à peu près aussi démocratique que l’opposition qui prétend le remplacer.

Il semble me assez évident que la démocratie représentative y est biaisée.
Et ce, aussi bien pour la représentativité du régime que pour la représentativité de l’opposition.

Il me semble que l’opposition Vénézuélienne est plus ou moins discrètement soutenue et peut-être un petit peu téléguidée par les U.S.A. (qui ont, notoirement peu de tolérance pour un régime « gauchiste » dans leur aire d’influence directe).
Mais c’est de bonne guerre, tous les états « puissants » le font (Russie, France, U.S.A, Angleterre, ...) là où ils ont des intérêts à préserver.

Il ne faut pas oublier non plus que, globalement, l’Amérique du sud est un continent violent.
On y rencontre, partout des phénomènes de banditisme organisé, de corruption, de violence policière, de violence à l’égard des journalistes et des opposants, de mafias « déguisées en parti politique ou en mouvement de résistance armée », d’opposition violente ou armée, d’assassinats politiques ...
Le Venezuela n’y déroge pas.

Je ne mets aucune arrogance dans ce constat, notre continent Européen, s’il est moins violent (moins brutal) n’en est pas forcément plus démocratique (les moyens de détourner la démocratie sont justes plus subtils, plus discrets).

Le régime du Venezuela n’est pas une dictature.
Le pouvoir y est bien soumis au vote populaire.
Le fait que le peuple soit trompé et manipulé et que le système de représentativité soit détourné n’est pas un critère déterminant (ou alors, nous aussi nous vivons en dictature).

Ce n’est pas non plus un régime démocratique ’tout blanc« 
La convocation de la constituante un peu »limite« en termes de constitutionnalité.
Le vote sans opposition et avec des observateurs internationaux »choisis".
La répression violente de manifestations pondéré par le fait qu’elles étaient elles-même violentes.
...

Selon ma perception forcément subjective, et au regard du contexte de l’Amérique du Sud, je crois pouvoir affirmer, sans trop craindre de me tromper ... qu’on fait quand même tout un pataquès pour pas grand chose ...

Ce qui cristallise les oppositions, c’est surtout qu’on a un régime socialiste (au sens premier du terme) dans un continent ultra-libéral, lui-même dominé par une puissance extérieure paradoxale (ultra-libérale pour les autres et protectionniste pour elle-même).

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