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Commentaire de Robin Guilloux

sur Gérard Granel : pourquoi traduire et publier la Crisis ?


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Robin Guilloux Robin Guilloux 10 février 2018 02:35

@Christian Labrune


Je suis d’accord. Vous avez bien vu, je pense, l’amalgame étrange entre la pensée de Heidegger (qui figure sur la photo au-dessus de l’article, aux côtés de Granet) et le marxisme chez Granet.

Granet fait partie des penseurs « électrocutés » qui se laissent traverser par des contradictions qu’il n’arrive pas à penser sereinement. Après le « freudo-marxisme », le « marxisme heideggerien »... On nage en plein surréalisme !. Sa préface est un témoignage d’une époque brouillonne qui n’arrive pas à différencier les « niveaux ». Il y a des moments où il faut faire une cure de silence, aller se promener dans les bois et arrêter de penser à vide (le bouddhisme Zen peut aider !)

Mon article visait à exhumer et à interroger une curiosité. Car c’est tout de même étrange qu’un homme qui a pris la peine de traduire un pavé de plus de 600 pages écrive dans la préface à sa traduction que le texte est « désuet » et sans intérêt. 

Ceci dit, c’est vrai que la « solution » de Husserl à la crise qui secoue l’Europe dans les années 30 et qu’il semble réduire à une crise de la raison (de la science) paraît un peu... comment dire ?. C’est dans ce sens qu’il faut prendre la qualification « d’idéalisme ».

Husserl est « idéaliste » quand il confond la maladie avec un de ses symptômes (Hannah Arendt a noté qu’il était tout-à-fait étranger à l’histoire et à la politique), mais il ne l’est évidemment pas dans son approche phénoménologique : la phénoménologie est bien une pensée qui veut aller droit aux choses mêmes, abolir le dualisme sujet/objet et la notion platonicienne d’arrière-monde. Et quoi qu’en pense Granet, tout n’est pas réductible à la politique et à l’histoire.

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