Sur
la question pétrolière :
Petit rappel historique : en 1934, le régime
saoudien a déclenché sa première guerre contre le Yémen et occupé
les provinces de Jizan, d’Assir et de Najran ( zone pétrolière).
Il s’est emparé également de Wadiya et de Sharoura au cours des
deux guerres qui ont éclaté durant les années 70. L’Arabie
Saoudite grignote le Yémen de guerre en guerre pour l’avaler.
Ainsi, depuis
sa naissance jusqu’ici, le régime saoudien a déclenché de
nombreuses guerres contre le Yémen sous des prétextes quelconques ;
or le vrai objectif est de faire main basse sur les ressources
pétrolières du Yémen.
La
guerre qu’ont récemment déclenchée les Saoudiens et la coalition
arabo-américaine contre les Yéménites s’explique en partie dans
ce sens.
En effet, le
Yémen, notamment ses provinces M’arib, Jawf et Hadramaout sont
riches en des gisements pétroliers. Selon les recherches
scientifiques et les estimations des compagnies internationales du
raffinage, le Yémen dispose, dans ses gisements, de la plus grande
quantité de pétrole par rapport à tous les gisements qui se
trouvent partout dans la région du golfe Persique.
Voilà
la raison pour laquelle l’Arabie se croit le tuteur du Yémen
d’autant plus qu’elle l’a empêché, pendant les dernières
trois décennies, d’exploiter ses réserves pétrolières pour
faire avancer son économie.
En
1979, une compagnie pétrolière italienne a commencé ses activités
dans l’Est du Yémen, plus précisément au Hadramaout et elle a
annoncé en 1982 avoir découvert des gisements pétroliers
prometteurs dans les différentes régions du Yémen. Or, cette
compagnie italienne a brusquement quitté le Yémen. La réalité
aura été découverte plus tard : cette compagnie s’est vue
obligée de quitter le Yémen sous les pressions régionales et
internationales. La raison est bien claire : l’Italie achète une
grande partie du pétrole dont elle a besoin de l’Arabie saoudite
et la compagnie qui était active au Yémen avait déjà signé des
méga-contrats avec l’Arabie saoudite, avant même de lancer ses
activités au Yémen.
Riyad a permis aux terroristes d’Al-Qaïda de
s’installer, sans aucun effort, dans le chef-lieu de la province de
Hadramaout, Mukalla, et d’autres villes de cette province si bien
que les Yéménites disaient que Mansour Hadi avait livré bel et
bien cette ville à Al-Qaïda.
Depuis
le début de son offensive militaire, au mois de mars, l’Arabie
saoudite prête une attention toute particulière au Hadramaout car elle envisage très sérieusement d’y faire passer un pipeline afin de s’affranchir des détroits de Bab-el-Mandeb et d’Ormuz pour exporter son pétrole sans aucune contrainte.