• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Onecinikiou

sur Trois ans après la signature de l'accord sur le nucléaire iranien


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Onecinikiou 22 avril 2018 08:04

Quand un idéologue marxiste s’essaye à l’analyse géopolitique, c’est toujours casse gueule... et déjà parce qu’il tend à reduire les rapports de force entre puissances à l’aune de ses seules obessions et grille de lecture, réductibles aux seuls rapports de production, qui est une vision déformée et partiale de la réalité puisque passant par pertes et profits d’aussi importants autres déterminismes que sont les visions du monde, les systèmes de valeurs, les idéologies et les syncrétismes religieux, les sentiments d’appartenance nationaux etc..., toute chose qui n’a directement à voir avec la conception purement matérialiste de l’histoire, soit le monde et la société réduits à la seule vision et dimension économique.


Ainsi la thèse éculée selon laquelle Israel serait le « poste avancé » au MO de l’impérialisme américain est sévèrement battu en brèche notamment par un ouvrage de deux brillants - et courageux - universitaires américains, Mearsheimer et Walt, faisant suite à la désastreuse seconde guerre d’Irak, et qui soutiennent précisément que cette guerre, et partant les autres ingérences qui s’en sont suivies par la suite dans la même région, n’auraient pu avoir lieu sans le lobbying forcené d’une petite clique puissante et influente d’agent pro-israéliens lovés au coeur de l’appareil d’Etat US, à tous les carrefours des pouvoirs politiques, diplomatiques, économiques, clique regroupée sous le vocable de pouvoir néoconservateur et constitué pour l’essentiel d’intellectuels, d’agent infiltrés (principe du sayanim) et de théoriciens juifs, qui ont agi de conserve afin de torde le bras a la politique étrangère de la première puissance militaire mondiale, l’instrumentalisant donc, en vue de servir les intérêts objectifs et exclusifs (c’est l’objet central de la thèse) de l’Etat d’Israël, et sa stratégie d’hégémonie régionale.

Cette poltique d’influence étant savamment mise en oeuvre par le biais des nombreux relais et groupes de pressions constitués de manière ad hoc (AIPAC, ADL, think tank...), par le truchement du financements des campagnes électorales, et de la « pression » mise sur les candidats et futurs élus du congrès, d’abord financière donc mais aussi sur la question lancinante de l’antisémitisme, accusation massue ayant pout objectif de terroriser et de disqualifier politiquement un adversaire qui aurait l’outrecuidance de défier les injonctions de soumission formulées par le lobby pro-israélien. Cet effet centrifuge visant de facto à écarter progressivement les contestataires a eu pour effet notable de façonner ces dernieres décennies une représentation « nationale » américaine quasi intégralement alignée en ce qui concerne sa poltique étrangère et à de très rares exceptions près (l’accord iranien en fait partie, mais qui peut s’expliquer aisément par un Obama en fin de second mandat et qui n’a plus rien à perdre) sur la stratégie de puissance et de domination israélienne.

Notons les similitudes manifestes avec ce qui est constatable malheureusement en France depuis l’ère Chirac/Villepin, les derniers à avoir tenter de résister aux oukases du pouvoir néoconservateur : même lobby (CRIF), mêmes groupes de pressions (LICRA, UEJF...), même injonctions, mêmes procédés de disqualification ou d’adoubement, avec pour facheux résultats un alignement quasi complet de notre diplomatie et politique étrangère au MO avec les intérêts israéliens. Jusqu’à tres récemment les frappes sur le régime légal et légitime syrien de Bashar El-Assad, et ce en contravention du droit international.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès