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Commentaire de charly10

sur Du ruissellement à l'assèchement


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charly10 29 juin 2018 15:11

La théorie du ruissellement était valable jusque dans les années 70 / 80 ; depuis, s’est mis en place, une économie basée sur la financiarisation de la plupart des secteurs d’activité, et en France au point d’aller jusqu’à la titrisation des dettes d’état (OAT), par le gouvernement Bérégovoy  en 1985.(Ce qui n’est pas sans conséquences sur la situation de notre endettement, entre nous soit dit)

Puis dans le début des années 90, les banques ont créé des produits financiers dits « dérivés OTC », dont elles étaient les seules à comprendre le fonctionnement. Ce qui leur a permis de gagner sur tous les tableaux ; voir dans une histoire « vraie » écrite par Isabelle Mouilleseaux, dans la chronique Agora du mardi 27 avril 2010, intitulé Meurtre « entre petits amis » avec préméditation :

Les investisseurs des années post 1990, n’ont pas besoin de d’investir dans l’économie réelle, et donc de favoriser  le ruissellement qui devrait profiter au citoyen.

Ils gagnent beaucoup plus et plus rapidement en spéculant, sur les dérivés OTC (over the counter), ces produits, qui ont pour sous-jacent des actions, des obligations ou bien encore des taux d’intérêt et qui servent à la base à se couvrir contre des risques financiers, voir les fameux CDS.

Le poids des dérivés OTC (de gré à gré) était estimé  à... 600.000 milliards de dollars en 2016. Une véritable manne en perspective pour les opérateurs boursiers, dont beaucoup opèrent sur les Shadows bankings :/ https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/la-finance-de-l-ombre-a-encore-enfle-au-niveau-mondial-709694.html

Revenons aux CDS. Les CDS autrement dits,  Crédit Default Swap (CDS) « contrat d’échange sur défaut de crédit » ou « couverture de défaillance  », sont des transactions non-financées : sans obligation de mettre de côté des fonds pour garantir la transaction, le vendeur de protection reçoit des primes périodiques et augmente ses avoirs sans nul investissement en capital si aucun événement de crédit n’a lieu jusqu’à maturité du contrat.

Ce type de produit a été initié par une certaine Blythe Master opérateur de marché de la banque.  JP Morgan Chase au début des années 1990 : écouter l’explication de JC  Jancovici ;https://youtu.be/ZiwD-AAD0TI.

N’oublions pas également dans la financiarisation de l’économie, le rôle prépondérant des entreprises sous statut LBO ( Level by out),structures type holding utilisant les « effets de levier type LBO » pour racheter une grande partie des entreprises mondiales. L’avantage pour l’acheteur, c’est de faire financer les charges financières des dettes contractées par la holding grâce aux remontées de dividendes provenant de l’entreprise cible. Les repreneurs vont pouvoir acquérir la cible grâce aux ressources même de celle-ci en ponctionnant sur les bénéfices au détriment de l’investissement.

Au bout de quelques années, la société cible est revendue ou introduite en bourse, ce qui génère souvent de confortables plus-values pour ses actionnaires.

Pour la holding, souvent des fonds de pensions, il s’agit de rentabiliser un maximum l’entreprise cible en dégageant des progressions a deux chiffres ;  c’est-à-dire, avant tout mettre en route un management qui entraine très souvent une restructuration, donc obligatoirement une réduction d’effectifs, une limitation des hausses de salaire au profit des dividendes des actionnaires, presque toujours une augmentation sensible des cadences de travail, bref un environnement de travail stressant pour le personnel, qui va à l’encontre du but recherché, à savoir la qualité du travail fournit.

Et comme si cela ne suffisait pas, ces holdings ne sont imposées qu’a 15% sur retour d’investissement ce qui s’appelle plumer les citoyens pour satisfaire les rentiers.

C’est ce système, qui veut toujours plus de rentabilité qui est la cause de l’augmentation des effectifs de chômeurs dans nos pays occidentaux. L’argument de productivité concurrentielle, n’est en fait qu’un « faux nez » cachant la possibilité de créer une opération de pure spéculation.

 

 

 


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