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Commentaire de Étirév

sur Actualités impertinentes de la langue française (2)


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Étirév 12 août 2018 11:06

Quelle est la langue primitive ?
Commençons par préciser que les idées primitives étaient des idées générales, partout les mêmes, c’était toujours l’expression de la vérité simple.
Quoi d’étonnant, après cela, que la première langue parlée ait été partout la même, sauf de légères différences de prononciation ?
C’est évidemment la Femme qui a fait la première langue, comme elle a fait la première science. Et c’est cette langue primitive, servant à exprimer des idées droites, que l’on appelle maintenant : la Langue sacrée.
Sacrée, en effet, puisqu’elle ne servit qu’à faire connaître la VÉRITÉ et ne fut pas encore l’instrument du mensonge.
Toutes les traditions qui nous parlent d’une Vérité dévoilée (on dit révélée) à l’origine des temps, nous disent en même temps que la Divinité qui enseigna les lois de la Nature créa en même temps la première langue, la langue divine, qui fut d’abord unique, mais qui fut altérée par la suite, lorsque l’homme, ne comprenant plus les idées féminines, commença à penser autrement qu’elle et à donner aux mots une autre signification que celle qu’elle leur avait donnée.
De là naquit la confusion.
Le professeur Ridgeway, dans une communication à l’Association Britannique de Dublin, a fait remarquer cette phrase bien vraie : « La langue-Mère est basée sur ce fait, conservé à travers les âges, que l’enfant apprend ses premiers mots de sa Mère et apprend par elle à parler  ».
Du reste, les premières idées conçues par la primitive humanité sont appelées des idées-Mères, on n’a jamais eu l’idée de dire des idées-Pères.
De même on dit la langue-Mère, on ne dit pas la langue-Père.
Dans le travail de la formation des langues et de l’expression des idées abstraites, l’homme a reçu de la Femme bien plus qu’il n’a tiré de son propre fonds.
La petite fille bavarde, féconde en idées, loquace, invente, crée sans cesse ; le petit garçon répète les mots qu’on lui apprend, il suit l’impulsion donnée, il ne la donne pas.
Un fait prouve qu’une langue unique a pu exister. C’est la ressemblance qu’on retrouve encore entre le même terme dans les langues aujourd’hui totalement séparées et par la distance, et par la grammaire qui fut postérieurement ajoutée aux langues primitives qui n’avaient pas de règle.
La langue primitive qui a formé toutes les autres est perdue, dit-on. Elle est perdue parce qu’on l’a supprimée. C’était l’ancien Celte. La langue comme la civilisation était venue du pays compris entre l’Escaut, la Meuse et le Rhin.
Burnouf dit : « La philologie a constaté des analogies très nombreuses entre les idiomes (anciens) et en a conclu leur parenté et leur commune origine. De là est née cette étude comparative des langues qui porte le nom de philologie comparée. La langue-Mère n’est plus parlée nulle part, mais la science en reconstitue le fond et les formes essentielles ».
Voici un exemple de cette antériorité de la langue celtique.
Le nom de la Mère, un des premiers que l’enfant ait appris (peut-être le premier), est Ma dans la langue Celte. Répété par l’enfant, cela fait Mama quelquefois Mè-Mê.
Mais, transportée dans différents pays, cette racine Ma a fait en sanscrit Mâtar, en grec Mêter, en latin Mater, en allemand Mutter, en anglais Mother, en espagnol Madre, en français Mère (mais l’antique Mama est resté : c’est Maman).
Tous ces mots se ressemblent. On en a conclu qu’ils viennent tous du sanscrit Mâtar, c’est une erreur. Ils viennent d’une langue primitive qui a formé le sanscrit comme les autres idiomes et qui partout a porté les mêmes racines. C’est la langue Celtique.
Quand des émigrés aryens vinrent en Europe, ils y trouvèrent le mot Ma pour dire Mère, existant dans le pays, avant qu’ils y aient importé le mot Mâtar, qui leur avait été donné. C’est ce terme primitif Ma qu’il fallait connaître pour savoir s’il ressemblait à celui que les émigrants apportaient. La lettre hébraïque Mena, d’après Fabre d’Olivet, signifie la Femme, et indique tout ce qui est fécond et formateur.
Le Ma celtique a fait aussi Manu (Manou) et Manès ou Menés, dont on fait le premier Roi et le premier législateur. Et, en effet, c’est la Mère seule qui règne et qui fait des lois dans la première famille.
Manu vient de Man (penser), d’où Mens (Minerve).
De Ma aussi vient Mena, Manas, Minos.
Minos était venu du Nord. C’est Mina altéré par la terminaison grecque (Mina est le féminin, Minos le masculin).
Les Grecs font de Minos le législateur de la Crète et de Mina, masculinisée, le Minotaure.
Suite : Faits et temps oubliés


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