J’ai écrit ceci ailleurs, cela vaut autant pour le cinéma :
"Je poursuis, dans l’optique de la vérité dans la fiction romanesque, plus particulièrement du roman historique.
Au
début de « Fortune de France », Robert Merle parle de deux points de vue,
deux manières d’écrire, celui de Vigny, pour lequel "la vérité de
l’Art« est supérieure au »vrai du fait", cette méthode pouvant conduire à
des déformations totales ou injustes du rôle et de l’attitude de
personnages historiques, transformant un traître en héros ou
« descendant » un grand homme d’état, et une autre méthode, qui repose sur
une érudition historique sans faille (celle de Flaubert dans Salammbô),
où les personnages du récit fictif sont fidèles dans leurs actes et
leurs caractères aux personnages réels ; cependant il peut y avoir des
déformations (tolérables dans une fiction) dans les proportions
générales, l’auteur pouvant mettre en relief un aspect ou un personnage
particuliers, pour différentes raisons, alors que l’historien essaiera
de mettre chaque chose à sa place.
R.Merle soutient, à partir de Flaubert, que non seulement la vérité de
l’Art peut se concilier avec la vérité du fait, mais qu’il y a entre les
deux une évidente affinité."
Il me semble qu’à l’heure actuelle il y a un travail collaboratif entre historiens français et algériens sur ce sujet.