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Commentaire de Luniterre

sur Les machines créent-elles de la valeur ?


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Luniterre Luniterre 23 octobre 2018 09:35

@Bernard Mitjavile


Contrairement à votre article cité en référence, cet article du « prolétaire de fer » ne prétend pas ni refaire ni invalider la théorie marxiste, mais seulement résumer le lien entre évolution de la robotique et évolution du capitalisme.


De par sa méthodologie elle-même, votre article sur le sujet ne démontre rien, ni ne peut le faire, de toutes façons, comme je vous l’explique en post :


https://www.agoravox.fr/commentaire5330479


Cette carence méthodologique vaut pour chacun des points évoqués.


Ici, la question est donc celle du « travail mort » qui est contenu dans les machines et s’éteint avec elle, ne transmettant donc pas plus de valeur qui n’en est rentré, et n’en créant donc évidemment pas.


La notion elle-même de travail mort est contenue dans le principe comptable d’ « amortissement », qui n’est pas une invention des marxistes, mais bien des capitalistes eux-mêmes.


La racine même du mot, « mort », contenue dans le terme, vient en droite ligne du droit féodal sur la « mainmorte », ou absence de capacité de transmettre, à sa mort, ses bien, et donc la valeur de ses biens, à ses héritier, et se définit donc comme le coût à payer pour lever cette incapacité.


Le terme est donc repris, par la suite, par l’évolution du capitalisme marchand, au XVIème siècle pour donner un cadre juridique à la notion de « dépérissement » du matériel qu’ils utilisent (...ou qu’ils font utiliser). Définitivement formalisé, par la suite, par la Compagnie des Indes, à propos de ses navire, dont la valeur comptable est réajustée avec le temps et l’usage, tout à fait à la manière des véhicules de l’ère moderne, déjà.


Il s’agit donc déjà de comptabilité prévisionnelle et contient donc une part d’approximation effectivement inévitable, mais qui n’en altère pas le principe.


Tôt ou tard, le matériel est obsolète ou carrément hors d’état et irréparable et donc on peut à ce moment faire le bilan réel de son « amortissement », ce qui permet, du reste, d’améliorer la méthodologie de comptabilité prévisionnelle, et de la rendre de moins en moins aléatoire.


Une évidence à la fois suffisante et nécessaire sur ce point, comme il y en a, du reste, sur chacun des points prétendument « démontrés » par votre article.


Luniterre


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