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Commentaire de Olivier MONTULET

sur Qu'est-ce qu'un système social ?


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Olivier MONTULET Olivier MONTULET 19 novembre 2018 19:09

@Monarque31
Je parle du système qui s’installe naturellement dans toute société. Un système est constitué de rapports de forces entre pouvoirs et contrepouvoirs, entre intérêts divergents, idéologies divergentes... Un système est un fait spontané dans toute société et quel que soit sa dimension ou son époque ou encore sa culture. Tout ceux qui vivent de près ou de loin dans le système est un constituant du système. Naturellement chaque système est fondé sur des idéologies, des croyances. Chaque système génère ses propres économies marchande, sociale, culturelle... et régimmes politiques et administratifs propres. Mais l’idéologie dominante régit ou du moins régule le système L’idéologie dominante est toujours l’idéologique des dominants parce que se sont les dominants qui possèdent les moyens de sa diffusion (voir Durkeim).
Le système contemporain occidental est celui dans lequel nous vivons et auquel nous participons.

Pour fonctionner le système (néo) libéral à besoin d’un taux de chômage élevé pour faire pression sur les travailleur afin de faire baisser le coût de la main d’œuvre.

Les « lois » que j’ai identifiée me semblent universelles (mais qu’est-ce qui est universel ? Uniquement les grandes généralités). Pour expliquer les phénomènes on doit toujours les simplifier, les catégoriser.
La complexité à deux effets apparemment contradictoires, d’une part, elle assure une grande redondance qui par nature est stabilisatrice et, d’autre part , de nombreuses failles difficilement contrôlables qui par effet de domino peuvent être très déstabilisatrices. La redondance cependant n’est jamais suffisante pour contrer un effet domino majeur, ou des effets domino concomitants. Un réseau électrique dont une centrale qui tombe en pane assurera son alimentation à partir des autres centrales qui surproduiront. Mais si plusieurs centrales tombent en pane simultanément tout le réseau surchauffe et toutes les centrales sont impactées au point d’être non seulement incapable de suppléer aux besoins mais aussi au point d’elle-même se mettre à l’arrêt par sécurité. C’est le blackout.

Si un système est détruit il faut le remplacer (en fait il émerge un autre système). C’est une mutation car il ne sera jamais remplacer par le même système.

Plus les divergences sont innombrable moins facile ment elles peuvent être gérer par le système ce qui constituent une accumulation de failles susceptibles de créer un effet domino.

La révolte c’est le soulèvement du peuple (il n’y a jamais eu de soulèvement du peuple que quand il avait faim -jamais pour des idées même si des idéologues les ont récupérés-). Le dictat, ici reprend la mise en place de tout régime par l’usage de la force par les dominants ou les idéologues puissants (ce qui est une forme de dominants) qui ont su récupérer les révoltes.

La révolte est un mouvement de foule, il peut obtenir des concessions des dominants mais les dominants ont toujours les moyens de la contrôler d’autant que la mobilisation des foules sur le long terme est toujours condamnée à s’éteindre, car l’individu doit retourner à son labeur quotidien c’est une question de survie ( les patrons l’on aujourd’hui bien compris).

Tout régime politique pour survivre à besoin du consentement du peuple. Les dictatures elles aussi, elle obtiennent le consentement par la force et la propagande. Les démocratie obtient le consentement par la propagande subtile mais bien plus prégnante et bien plus difficile à identifier et combattre -par exemple la publicité-, par l’illusion du partage du pouvoir et par l’endormissement du peuple par le confort ronronnant du consumérisme et la menace qu’il pourrait être perdu. La grande réussite du système (néo) libéral est d’avoir pu faire croire (admettre au plus grand nombre qu’en dehors de lui, il n’y a pas de salut. Seul, lui peut répondre aux besoins de l’humanité et est légitime.

Les dictatures ont l’inconvénient de reposer sur la peur et l’insécurité ce n’est pas tenable car même si l’idéologie qu’il prétend porter peut être défendable, l’insécurité qu’elle génère la rend indésirable. On impose pas une idéologie par la force. Ce type de système est non pérenne car il perd facilement l’adhésion au moment ou la peur est telle qu’elle n’a plus d’effet puisqu’il n’y a plus rien à perdre.

Un système évolue. Lorsque de nouveau besoins génèrent de nouvelles idées, émergent des utopies qui rencontre ces nouveaux besoins (qui sont constitutifs de nouveaux paradigmes). Alors entre en concurrence ces utopies qui sont devenues idéologies. Durant un certain temps cette concurrence génère certes des conflit mais aussi des débats et un certain équilibre. Ensuite c’est l’idéologie, perçue par eux comme étant désirable, que les dominants adoptent, généralement les même dominants que ceux de l’ancien système (sorte d’héritage car tout nouveau système n’émerge pas de rien). C’est ensuite cette idéologie qu’ils diffusent et qui devient l’idéologie dominante jusqu’à la chute du système.

Je compare révolution dans la science (ou dans l’art) et dans les systèmes sociaux., car pour qu’il y ait émergence d’une nouvelle vision permettant l’émergence de nouvelles idées, il faut que le corps social concerné ait intériorisé les nouveaux paradigmes et soit poussé à regarder les choses autrement, qu’il change de point de vue en remettant en cause ses certitudes acquises, son mode de pensées acquis.


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