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Commentaire de Étirév

sur Zoroastre : son Pays et sa Vie


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Étirév 8 décembre 2018 09:55

Révolution religieuse chez les iraniens : « Zoroastre », sa morale, son culte, sa magie…
Fabre d’Olivet, dans son livre « L’Etat social de l’homme », p.280, nous donne une explication de l’origine de la révolution religieuse chez les Iraniens, qui, sans être exacte, nous éclaire cependant ; il dit : « En ce temps-là, les Hindous orthodoxes, nom que prenaient les masculinistes, effrayés des succès des féministes et voyant leur empire morcelé s’écrouler à l’extérieur, mirent tous leurs soins à défendre du moins le centre, en y ramenant toutes leurs forces. Les Yonijas (féministes) furent déclarés impies, anathématisés et bannis à perpétuité. Tout commerce fut interdit avec eux ; il fut défendu aux Hindous, non seulement de les recevoir, mais encore de les aller trouver dans leur propre pays. La couleur rouge qui leur servait d’enseigne fut regardée comme abominable. Les Brahmes durent s’abstenir de jamais rien toucher qui portât cette couleur, et le fleuve Indus fut désigné comme la limite fatale que nul ne pouvait franchir sans encourir l’anathème. Ces mesures rigoureuses donnèrent lieu à un schisme, les partisans de l’égalité des sexes. Un Iranien nommé Zerodoscht ou Zoroastre prétendit qu’on s’était trompé en conservant les deux principes cosmogoniques, Ishwara et Prakriti, comme principiants et possédant l’un la faculté mâle et l’autre la faculté femelle ; qu’il fallait au contraire les regarder comme principiés, tous les deux mâles, tous les deux émanés de l’Eternité-Wodh ; mais l’un agissant dans l’esprit comme principe du bien et l’autre dans la matière comme principe du mal ; le premier Ormuzd, le génie de la lumière, et l’autre Ahriman, le génie des ténèbres.  »
[...]
ZOROASTRE
C’est donc le premier Zoroastre (Zarathustra) qui fut le promoteur de la révolution religieuse chez les Iraniens et le fondateur du sacerdoce masculin.
A moins, cependant, que des Prêtres obscurs n’aient créé la légende de Zoroastre pour donner à leur nouvelle institution un fondateur entouré d’un prestige presque divin.
En effet, l’existence de Zoroastre (ce personnage qui a quatorze apparitions destinées sans doute à copier les incarnations de Vishnou) est légendaire aucun fait historique ne l’a jamais confirmée, elle est restée enveloppée d’obscurité, quoiqu’il soit devenu un des prophètes les plus célèbres parmi ceux qui ont attaché leur nom à une religion.
Aussi les auteurs de l’antiquité et les orientalistes modernes n’ont jamais pu fixer l’époque à laquelle il avait vécu.
[...]
Toute la morale de Zoroastre est basée sur le système hypocrite qui consiste à prendre dans l’ancienne religion les idées féminines et à les donner comme des idées nouvelles émanées de l’esprit de l’homme, tant qu’il s’agit d’idées générales. Mais lorsqu’il s’agit des questions morales, c’est-à-dire des relations de l’homme et de la femme, la préoccupation constante de l’instinct masculin apparaît ; l’idée dominante qui vient de lui et qu’il met dans sa loi, c’est d’obliger la Femme à se livrer à lui.
[...]
L’histoire nous dit que c’est le second Zoroastre qui créa la magie ; ce qui semble vouloir dire que c’est à une seconde génération de prêtres que l’on doit cette création.
Les Mages sont des hommes qui prétendent faire des choses extraordinaires ; ils s’entourent de mystères, créent un surnaturel exubérant qui, une fois les limites de la Nature franchies, s’égare dans toutes les aberrations ; ils cherchent à étonner les esprits simples, qui aiment le merveilleux, et se prétendent doués du pouvoir de faire agir des forces occultes ; ils invoquent les morts, les font parler ; ils prétendent commander aux éléments ; ils veulent conjurer les tempêtes, faire pleuvoir, suspendre la marche des maladies ; ils vont jusqu’à prétendre transformer, pour un temps, l’homme en animal. Ils ont avec eux toute la gamme des fous et s’adonnent à toute la variété des miracles.
Cette manifestation de la mentalité masculine, qui a existé dans tous les temps, répond à une loi psychique : Quand l’âme de l’homme descend par suite des appels de la vie sexuelle, quand son esprit devient inquiet et instable, ne comprend plus la valeur des actes à accomplir, au lieu de prendre une décision, il imite les autres.
Quand il prend la place de la Femme, il imite la Femme. C’est ce que, dans les temps modernes, nous avons appelé la réflexion sexuelle ; dans l’antiquité, cela s’appelait « spéculation », de spéculum (miroir).
[...]
Les masculinistes modernes enseignent que la Magie se composait originairement des connaissances que Zoroastre avait acquises, soit par ses études, soit par ses voyages et surtout par le séjour qu’il fit dans les Indes, où il s’instruisit à l’école des Brahmines.
C’est le thème habituel de tous les romans de ce genre. De retour en Perse, Zoroastre aurait commencé à donner un enseignement à ses adeptes, disciples comme lui du culte du feu, symbole de l’Etre suprême.
Quant à la grande science de la Déesse Vesta, elle est réduite à des opérations appelées Magie, tenues secrètes et que l’on ne communique pas au vulgaire, parce que les femmes protesteraient.
En effet, elles avaient appelé Magie blanche la vraie science qui ne produit que de bons effets ; elles appelaient, dès lors, Magie noire ou goétie, celle des prêtres qui ne servait qu’à faire du mal.
Perse et Hindous


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