La Bible hébraïque, on ne le répètera jamais assez, est une
fabrication tardive, qui commence à la fin de l’année 1949 et
coïncide avec la création du Mossad. Quelques spécialistes de
l’antiquité ont alors été chargés d’imaginer une belle histoire à
peu près vraisemblable qui pourrait faire croire, dès la plus haute
antiquité, aux aventures d’un peuple juif qui n’a jamais existé. La
plus grosse difficulté aura été de fabriquer, par des procédés
très modernes, de faux anciens manuscrits, tels ceux de la mer morte
par exemple, mais la supercherie a très bien fonctionné.
Il ne restait plus aux agents du Mossad dont on connaît les ruses
(qu’on se rappelle le récent déménagement des archives nucléaires
de l’Iran !) qu’à s’introduire nuitamment, partout dans le monde, dans les
bibliothèques, et surtout dans celle du Vatican, pour y déposer
des bouquins d’apparence ancienne qui pussent faire croire à
l’existence d’une partie de la Bible qu’on appellerait "Ancien
testament" et qui aurait précédé les Evangiles. Comble de
perversité, on a même fabriqué en toute hâte, dans les années
50, cette énorme somme de commentaires bibliques qu’on a appelé
Talmud, prétendant que la rédaction de la Mishna et de la Gemara
remonterait à l’époque d’un certain Esdras durant l’exil
babylonien, au VIe siècle avant notre ère ! Le Mossad aura
même poussé le vice jusqu’à promouvoir un auteur imaginaire qui
aurait écrit à la fin du premier siècle de notre ère une Guerre
des Juifs où serait évoquée la destruction du Temple, en
70, par les armées de Titus. Mais Flavius Josèphe n’a évidemment
jamais existé, pas plus que Botul, pas plus que le temple de
Jérusalem sur le pseudo-emplacement duquel s’élevait déjà, au
temps d’Hérode le Grand (fin du Ier siècle avant J.-C.), la mosquée
Al-Aqsa, afin que Muhammad, monté sur son bourrin Bouraq, pût y
atterrir beaucoup plus tard, en compagnie de l’ange Gabriel, venant
de La Mecque par le septième ciel. Ca, au moins, c’est un fait
historique avéré.
Pourtant, les historiens qui traitent des premiers développements
de l’imprimerie vous expliqueront que La Guerre des Juifs est
l’un des textes qui furent le plus souvent édités à l’époque de
la Renaissance. C’est que le Mossad en a rempli toutes les
bibliothèques du monde. Poutine, qui est lui aussi associé à ce
vaste complot, avait offert il y a deux ans à Netanyahou une
« ancienne » édition de ce texte, un « incunable »
du XVIe siècle, tout frais sorti des imprimeries spécialisées du
Mossad.
Mais je vois que la supercherie a très bien fonctionné puisqu’on
va jusqu’à croire que la pierre dont il est ici question, et qui est
exposée au Louvre dans la salle la plus au nord, au rez-de-chaussée
du Pavillon de l’Horloge, et qui serait l’un des premiers textes
évoquant le peuple juif dans l’antiquité, est une trouvaille
archéologique. En fait, il suffit de la regarder de près, ce que
j’ai très souvent fait, pour constater qu’il s’agit d’une
fabrication tout à fait récente.
Par ailleurs, je vois qu’on cite encore eux fois des « extraits »
du bouquin d’Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman :
La Bible dévoilée. A chaque fois, on avoue n’avoir lu que
des extraits, et c’est bien fâcheux parce qu’on leur fait dire
n’importe quoi. Comme il vaut toujours mieux savoir de quoi on parle,
je conseille à ces aimables fumistes de faire l’acquisition du texte
complet, qui ne leur coûtera qu’une dizaine d’euros. Ca leur évitera
de raconter des conneries. Qu’ils lisent pour commencer la page 470
de cette édition :
https://www.amazon.fr/Bible-d%C3%A9voil%C3%A9e-nouvelles-r%C3%A9v%C3%A9lations-larch%C3%A9ologie/dp/2070429393