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Commentaire de tiers_inclus

sur La Syrie n'a pas gagné la guerre. La gagnera-t-elle ?


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tiers_inclus tiers_inclus 7 mai 2019 10:50

Andrew Korybko nous toise de sa condescendance en nous cantonnant au rôle de demeurés par une inversion de sens assez inouïe, et de surcroît à laquelle il n’échappe pas lui même. 

En matière de géopolitique, tout le monde sait (ou presque) que la « Réelle » politique s’applique, c’est tout.

Dans un jugement de situation, la meilleure approche que l’on puisse avoir est de type « behavioriste », boîte noire, c’est à dire de confronter les « inputs » factuels aux « output » factuels pour autant qu’on les connaissent exhaustivement ; et bien ingénu compte tenu de la complexité, de l’intrication des intérêts et des contraintes celui qui peut y trouver matière à développer des « intentions » bonnes ou mauvaises. 

En revanche à posteriori, il est possible d’établir un jugement moral à l’aune des conséquences et des résultats, à l’observation des souffrances provoquées ou évitées.

De là naît une forme de « psychologie » attribuable aux acteurs par facilité et réduction, le phénomène s’amplifiant par les procès d’intention que les uns appliquent aux autres, mais au fond à part quelques vrais demeurés personne n’y croit réellement, c’est juste une commodité d’expression.

Bien sûr il est tout de même envisageable de juger « l’acteur » au propre et au figuré comme on le fait couramment dans la vie quotidienne via l’évaluation subjective de l’autre. Bien sûr il y a des intuitions et des profondeurs de pensée qui sont distinctes, un Macron n’est pas un Gandhi. Mais un Gandhi n’est pas un Bouddha ni Jésus Christ, on est pas dans le même registre de vocations.

Mais l’auteur se prend au jeu qu’il dénonce.

Ainsi :

« Pour rester en poste comme président, Assad a été forcé par Poutine à réaliser des « compromis » sur plusieurs sujets importants après la libération d’Alep »

Qu’est-ce-qu’il en sait ? Forcé par Poutine ? Ce dernier serait-il le seul à jouer dans l’équation ?

« Tout ceci lève une question évidente : qu’attend le président Poutine en retour de cette loyauté sans faille envers Netanyahou ? »

Qu’est-ce-qu’il en sait ? Jeu simple bande, double jeu, triple jeu ?

Il contribue ainsi à exacerber des intentions qui produisent les conséquences décriées tout en chérissant les causes.

Sur son lien :

« La grande stratégie de la Russie au XXIe siècle consiste à devenir la force suprême d’équilibre en Afrique et en Eurasie grâce à la gestion diplomatique habile des multiples conflits de l’hémisphère.  »

Recherche d’équilibre ou d’intérêts sous contraintes ? Ce n’est pas la même chose du point de vue intentionnel. 


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