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Commentaire de JC_Lavau

sur Une conférence de Jean Bricmont annulée par une université française à la suite de pressions d'associations


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JC_Lavau JC_Lavau 3 juin 2019 16:29

@JC_Lavau. 12 mars, adressé à Bricmont.
"Tout du trou, tout du vide, sauf des petits corpuscules au mouvement farfadique et inconnaissable", c’est effectivement le postulat subrepticement enseigné et vulgarisé partout. Ce postulat est parfaitement indépendant de l’hypothèse atomique, telle que Jean Perrin la résumait en 1913. Concernant la limite atomique, évidemment qu’on n’a plus aucune chance de s’être trompés. La question est que la limite atomique n’a rien à voir avec les postulats corpuscularistes, même si l’enseignement standard et la vulgarisation standard professent la confusion des deux.

Ce postulat corpusculariste postule une autosimilitude entre notre échelle macroscopique (loin de la limite atomique), et l’échelle des constituants de l’atome, alors que cette autosimilitude présumée n’a jamais été validée expérimentalement. Du haut de la falaise, je peux détailler le mouvement des vagues qui viennent s’écraser en dessous, parce qu’il y a quelque chose de bien plus petit et plus léger que les vagues, pour me renseigner : la lumière qu’elles renvoient.
Mais vous pouvez exhiber quoi de plus petit et plus léger que l’électron pour vous renseigner sur la forme, la couleur, la « taille » et les « mouvements » d’un électron ? Mmmh ?
C’est justement l’électron la plus légère des particules avec masse, et de loin - neutrino exclu. Donc la plus large d’entre elles, transformation de Fourier oblige, et au moins aussi grand qu’un atome, aux énergies de la chimie ou de l’électrotechnique.
Vous voudriez éclairer l’électron avec des photons qui soient plus petits que l’atome ? On est alors dans le domaine du gamma, avec matérialisation. Baoum ! Il part deux électrons et un positron, depuis une cible imprévisible, dans des directions imprévisibles, avec des énergies cinétiques imprévisibles aussi. Alors c’est mal barré, pour être renseigné sur la finesse de la trajectoire planétaire du corpuscule planétaire, ou la finesse du présumé corpuscule...
Et pourtant c’est cela, l’idéation corpusculaire, qui gouverne toutes les vidéos de vulgarisation...

Or un amphi plus loin, en physique du solide, fini le coup des électrons « ponctuels » : l’électron de conduction a une énergie de Fermi assez bien définie, une extension spatiale de quelques dizaines de distances interatomiques, et interagit avec des phonons dont aucun ne peut être rendu corpusculaire, dont chacun est échantillonné sur au minimum quelques milliers (voire millions et bien davantage) d’atomes simultanément. Mais l’info de base ne percole pas d’un amphi à l’autre. Cette herméticité à l’information de base est un sujet d’études pour le chercheur en sciences sociales. Et un sujet de frénétique déni de réalité de la part de l’enseignant de MQ, inféodé depuis toujours au copenhaguisme et prisonnier depuis 1927 des inavouables secrets de famille de la dite cour de Niels Bohr.

En radiocristallographie aussi, le coup des photons "grains ponctuels« et des électrons »grains ponctuels", ça nous fait drôlement rigoler. C’est totalement incompatible avec les faits expérimentaux quotidiens. J’ai confondu un escroc international sur bien des points techniques, mais aussi sur la largeur des raies des diffractogrammes : bien trop fines et précises pour provenir de minéraux de granulométrie argileuse. C’était une carrière de limon - strictement inextrudable - , que l’escroc a fait acheter à l’escroqué iranien. Des diffractogrammes électroniques, des Laue sur inclusions carbures, on en a fait aussi. La finesse des taches Laue est alors naturellement médiocre.

En 1927, Erwin Schrödinger avait noté la similitude entre la réflexion de Bragg et la diffusion Compton ; sauf qu’à cette date, la seule équidistance entre fronts d’onde électronique dont il disposait, était la broglienne, deux fois trop longue pour la formule de Bragg. Il eût pu corriger en 1930, quand il a disposé de la bonne fréquence intrinsèque 2mc²/h (celle qui est électromagnétique), mais bizarrement ni lui ni personne d’autre ne semble l’avoir fait : il était le vaincu pour toujours, et les copenhaguistes étaient les vainqueurs, pour le pire. Il semble que je sois le premier à avoir terminé le travail et fait cette correction, avec Zitterbewegung :
http://www.deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Calcul_diffusion_Compton_et_Zitterbewegung

Alors avec le coup « Tout du vide sauf des corpuscules », c’est mal parti pour démontrer qu’il suffit d’appartenir à la bonne clique pour automatiquement être la VRAIE science. Les critères scientifiques ne sont PAS des critères communautaristes. Les communautaristes ont toutes les difficultés du monde à assimiler un fait aussi simple. Or l’OZ se conduit en communautariste forcené, et j’ai des raisons de craindre que l’AFIS ne fasse guère mieux. Même si j’ai beaucoup d’estime pour le papier de Mario Bunge http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article695 , j’ai objecté qu’il ne discerne guère les problèmes de la dérive communautariste et territoriale :

Toutefois, Bunge, recopiant en cela l’opinion majoritaire dans les institutions scientifiques, ne mentionne qu’un seul cercle de socialisation : les pairs. Il est en progrès comparé aux dites institutions, quand il élargit aux pairs des disciplines voisines, quand il remarque l’interconnexion des connaissances scientifiques. Mais il omet tout le restant du cercle de surveillance externe. Là, il est en conformité avec la logique d’institution, qui entend demeurer souveraine voire despotique sur son territoire à elle qu’elle a.

Cordialement, merci de votre attention.

Lavau

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