Aux lecteurs.
Bonsoir et merci pour vos commentaires.
Le processus continue.
Irresponsabilité pénale pour les mineurs de 13 ans ? Tous aux abris.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-ministre-de-la-justice-veut-instaurer-un-seuil-d-irresponsabilite-penale-a-13-ans-20190613
Répression en guise de dialogue ? Qui peut sérieusement penser que les victimes que l’on voit ci-après accepteront de rentrer tranquillement chez elle méditer sur les dangers d’une manifestation de rue ?
http://lemurjaune.fr
"Comment ne pas voir qu’aujourd’hui c’est toute une société qui file droit vers des formes renouvelées de pouvoir autoritaire depuis des positions libérales ou prétendument démocrates ? Si l’on dit parfois qu’ils font avancer la société sur le plan des mœurs,
ces hommes et ces femmes politiques inaugurent par ailleurs quelque
chose d’ignoble sur le plan policier, et par contrecoup sur le plan des
mentalités (frilosité, peur ou effroi dès lors qu’on se retrouvera face
aux services de l’Etat, quels qu’ils soient). Ils empêchent le débat
public, l’expression d’une détresse ou d’une colère, ou ne serait-ce que
son début – des gens ont été arrêtés à Nantes parce qu’ils préparaient
une banderole avec laquelle ils voulaient partir en manifestation.
Comment ne pas voir que la rareté du travail est utilisée comme un
moyen de pression pour supporter des conditions de plus en plus dures,
et par conséquent un struggle for life que tout un chacun
validera secrètement. La dureté de ce monde rend indifférent ; inquiétés
par la précarité, et la perspective ou la réalité du déclassement,
hypnotisés par la compétition individuelle, on a de plus en plus de mal à
se sentir concernés par ce que devient « la société ». Mais à ce jeu là
– l’histoire le prouve – on est tous perdants. En croyant s’endurcir
devant la tombe de son collègue suicidé, on creuse en fait la sienne.
Fondateur du cabinet Technologia, Jean-Claude Delgènes montre qu’on « a
banalisé les actes suicidaires. En 2006, 2007, 2009, on était sous le
coup de la sidération autant nationale qu’internationale au moment des
crises suicidaires dans les entreprises françaises. Aujourd’hui, (…)
parce que les grands groupes ont repris en main la communication
relative à ce sujet, on parle beaucoup moins des crises suicidaires qui
pourtant demeurent assez présentes. On l’observe y compris dans les
services publics, à l’hôpital, chez les policiers, chez les
agriculteurs... On a une situation où la présomption d’imputabilité professionnelle est très présente. » Sauver la réputation de l’entreprise et sa cotation en bourse, plutôt que les salariés qui produisent de la valeur.«
Texte à lire ici en entier, en considérant avec attention le cliché mis en exergue.
https://lundi.am/Ajouter-au-malheur-de-ce-monde-Arno-Bertina
Tous les textes de ce site sont à lire. Ils traduisent plus qu’un »moment" ou des événements. Ils sont la manifestation non pas tant d’un malaise profond que d’une réaction vitale face à un nivellement, un enfermement, un étouffement mortifère.
L’expression d’un droit à la Vie, tout simplement.
Bien à vous,
Renaud Bouchard