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Commentaire de Séraphin Lampion

sur “Le 14 juillet doit redevenir le fête de la souveraineté nationale et populaire” – L Landini, M Debray, P Pranchère, G Blache, O Delorme...


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Séraphin Lampion Séraphin Lampion 14 juillet 2019 12:51

Le 14 juillet 1790 a eu lieu la « Fête de la Fédération », une des nombreuses fêtes révolutionnaires, mais la « fête de la fondation de la République » était célébrée le 1er vendémiaire de chaque année (22, 23 ou 24 septembre), de 1793 jusqu’en 1803 en remplacement de la Saint-Louis qui symbolisait l’unité nationale à travers le roi.

Puis, un décret (du 19 février 1806 a institué la Saint-Napoléon le 15 août alors que le 14 juillet était considéré comme une fête subversive et n’a pas été commémorée de 1804 à 1848 autrement que dans des célébrations clandestines.

En 1849, une fête nationale est célébrée le 4 mai, jour anniversaire de la proclamation ou ratification de la République par l’Assemblée nationale constituante.

Patatras, en 1852, Napoléon III a restauré la Saint-Napoléon, et ça a duré même après la guerre de 70 en prenant la forme d’une fête militaire « nationaliste ».

Ensuite, une fête « nationale » a lieu le 30 juin, pendant l’Exposition Universelle de 1878, à la gloire des conquêtes et de l’expansion coloniales.

En 1879, la IIIe République a cherché une date pour servir de support à une fête « nationale et républicaine ». Après que d’autres dates aient été un projet de loi a proposé d’adopter le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle. Mais quel 14 juillet ? Celui de 1789 (prise de la Bastille) était jugé trop sanglant par certains parlementaires, alors que la Fête de la Fédération de 1790 permettait de rassembler les voix. La loi promulguée le 6 juillet 1880 et précise simplement que « La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle  » sans indiquer quel est l’évènement commémoré.

En tout état de cause, il n’est fait mention nulle part et à aucune époque de « souveraineté nationale et populaire », et le choix des républicains de 1848 semblerait plus judicieux que celui des émules de Thiers, Huassman et Guizot, les assassins de la Commune.


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