@BidougN
Ça ne change pas le fait que c’est bien celui qui est placé au coeur de la machine qui est le mieux placé pour en dénoncer les travers. J’ai donné deux exemples mondialement connus, mais il y en a beaucoup d’autres de moindre taille où ce sont des salariés de l’entreprise ou de l’administration qui ont lancé l’alerte.
Le crédit mutuel est une banque mutualiste (une coopérative) et tous ses salariés y sont également des mutualistes car ils ont bien entendu leur(s) compte(s) bancaire(s) au crédit mutuel et ils sont porteurs de parts sociales. Les clients sont aussi porteurs de parts sociales.
Il n’est pas illégitime pour l’un de ces salariés d’alerter sur les risques financiers puisque lui-même peut être appelé pour combler un passif en fonction du nombre de parts sociales qu’il détient : ’’Elles [les parts sociales] ont vocation à supporter les pertes de la coopérative : elles ne
vaudront jamais plus que leur prix d’émission mais peuvent ne plus rien
valoir. Pire (ou mieux) : en fonction des statuts, le propriétaire d’une
parts sociale peut être engagé à hauteur de 2 à 5 fois la valeur de
cette part (20 fois dans certains cas).
En cas de faillite, il devra
alors abonder - trouver l’argent pour combler le trou - pour plusieurs
fois le montant de son « placement » et il est vérifié que l’acheteur de
parts sociales a rarement connaissance des statuts.’’.
https://blogs.mediapart.fr/patrick-le-cellier/blog/080612/les-parts-sociales-des-banques-cooperatives-sont-elles-un-bon-placement