@eau-du-robinet
Bonjour,
Je viens de suivre le lien que vous avez donné sur « Les secrets bien gardés de Xavier Niel ». Article coécrit par Mauduit un ancien Trotskyste-Lambertiste qui disait dans sa jeunesse que la vérité est toujours révolutionnaire. J’ai jugé utile dans un autre post de donner sa juste place au financement de Niel pour Médiapart. Je maintiens qu’elle est minime mais non-anodine. Par contre cet article est la confirmation d’un grand amour entre Mediapart et Niel. Ils osent titrer « Les secrets bien gardés de Xavier Niel sans jamais parlé de proxénétisme se contentant d’évoquer les coquineries d’un Niel espiègle qui triturait du minitel rose. Alors, il faut rappeler comment ses employées dans son établissement de Strasbourg trituraient les godemichets. Voici encore un extrait de mon livre »Macron démission -Révolution" :
"Passons maintenant au quatrième larron : Xavier Niel.
Il n’apprécie pas qu’on parle de son passé. Il a déposé de nombreuses plaintes
en diffamation contre des journalistes qui s’y sont risqués mais elles ont toutes
été rejetées. Vittorio de Filippis qui avait été directeur de Libération de mai
à décembre 2006 s’en souvient. Il avait subi une interpellation musclée à son
domicile à 6 h 40 du matin. Il avait été menotté pour être présenté devant un
juge, suite à l’une de ces plaintes. Celle-ci faisait suite à la parution, en
2006, d’un commentaire caustique d’un internaute sur le site internet du
quotidien, lequel commentaire concernait un article du journaliste Renaud
Lecadre faisant état de démêlés judiciaires de Xavier Niel pour proxénétisme.
Libération avait été déjà relaxé pour deux autres plaintes concernant l’article
lui-même. Cette arrestation avait fait grand bruit à l’époque.
Il fut en effet fortement question de proxénétisme au
sujet de Xavier Niel bien qu’il ait échappé au bout du compte à toute
condamnation sous ce chef d’inculpation. Cela lui a tout de même valu de faire
un mois de prison à la Santé en juin 2004, en détention provisoire, suite à sa
mise en examen. De quoi s’agissait-il alors ? Xavier Niel exploitait des
peep-shows, des sex-shops, des sites pornos, des sites de vente par
correspondance de sex-toys... Il était le principal actionnaire d’un réseau de
peepshows, qui était la vitrine légale d’activités de prostitution. Le juge
d’instruction Renaud Van Ruymbeke a détaillé en effet dans une ordonnance la « variété des contacts physiques »
permis dans le « Sex-Shop X Live Peep-Show » que Xavier
Niel exploitait à Strasbourg (Cf.
l’article de Renaud Lecadre « Le patron de Free au trou pour
proxénétisme » dans Libération du 29 mai 2004.) :
« Caresses
par le client sur les seins et les fesses des danseuses, intromission de
godemichés ou de vibromasseurs dans le sexe et/ou l’anus des danseuses par le
client, intromission par les danseuses de ces mêmes ustensiles dans l’anus de
certains clients. »
Il s’agissait
donc bien de prostitution. Plus qu’un peepshow, c’était plutôt l’équivalent
d’un « Eros Center », ces sortes de maisons closes installées en
Allemagne. L’établissement était d’ailleurs fréquenté par des touristes
allemands de passage en Alsace. Xavier Niel recueillait chaque semaine les
bénéfices de cette activité. Il se rendait pour cela hebdomadairement à
Strasbourg faire la collecte. S’il n’a pas été inculpé pour proxénétisme c’est
parce que les dossiers attenants à cette affaire ont disparu quelques heures
avant la perquisition. Il a donc eu droit au « bénéfice du doute ».
Selon les enquêteurs, il était impossible d’affirmer « avec certitude »
que Xavier Niel avait eu connaissance de la nature exacte des activités des
salariées" de l’établissement en question. Il semble bien qu’il ait en
plus bénéficié de la mansuétude de Renaud Van Ruymbeke. Il n’a cependant pas
échappé à l’inculpation de recel d’abus de biens sociaux puisqu’il a bien fallu
qu’il reconnaisse avoir touché des recettes non déclarées en liquide. Il a été
condamné par la 11e chambre correctionnelle du tribunal de grande
instance de Paris à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 250 000 euros.
Quand Xavier Niel abandonne « l’industrie du
sexe » c’est encore pour gagner de l’argent facile sans trop se soucier de
légalité et de morale.
(...)
Sans grands scrupules, il tient cependant
à s’acheter une honorabilité. Il est assoiffé de reconnaissance sociale et
essaie de fréquenter la bonne bourgeoisie. Il rencontre ainsi Delphine Arnault chez une amie commune à Paris à l’occasion d’un dîner. Il
tombe évidemment tout de suite sous le charme d’une jeune femme aussi belle et
intelligente. Il s’agit bien de la fille de l’actuelle plus grande fortune de
France qui devait être la seconde à l’époque. Certains ont pu penser un moment
que Xavier Niel avait un style plus voyou que Bernard Arnault. Pour notre part,
nous ne voyons pas de grandes différences. Les relations avec le beau-père
n’ont peut-être pas toujours été au beau-fixe mais on sait que les deux stars
du capitalisme français ont fait des investissements communs et Niel conseille
Arnault pour ses projets dans le numérique. Un couple d’apparence aussi
honorable se doit d’afficher un train de vie à la hauteur de sa fortune. Ils se
sont donc installés dans le XVIème arrondissement dans
un hôtel particulier de 800 m². Cette luxueuse demeure imite le Grand Trianon
de Versailles. Elle est surnommée « le palais rose ». Mais, derrière
le luxe et l’apparence, nous savons ce qui se cache : des casseroles
judiciaires, des relations douteuses, des méthodes d’affairiste cynique et
procédurier et un passage par la case prison.
Vous avez maintenant un tableau
à peu près complet de l’équipe, peu reluisante quant à la moralité, qui a porté
Emmanuel Macron à la Présidence de la République."