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Commentaire de Abou Antoun

sur Le paradoxe de la caissière


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Abou Antoun Abou Antoun 31 décembre 2019 18:12

Ce qui est marrant, c’est qu’à chaque fois qu’on supprime un service, pompistes, vendeurs, caissières, péagistes, guichetiers, contrôleurs, etc..., la nouvelle formule est qualifiée d’un qualificatif évoquant la liberté, du moins en France.

C’est ainsi que le mot self-service (littéralement auto-service) est traduit par libre-service. Pour moi, naïvement un magasin en libre-service c’est un magasin où on pourrait se servir à loisir, sans payer évidemment.

Ainsi à chaque fois qu’on vous impose une servitude supplémentaire, faire votre plein, remplir votre caddy, passer en caisse soit-disant ’automatique’, vous gagnez un degré de liberté au paradis capitaliste.

Vous rendre ’libre’ c’est vous faire exécuter une tâche qu’un personnel qualifié faisait auparavant pour vous. Acquérir votre titre de transport, vous auto-contrôler (composteurs), faire la saisie de votre déclaration d’impôt, etc. Remarquez que cela n’a aucune incidence sur les prix des services, bien au contraire, la liberté se paye, voyez les autoroutes. Ainsi on augmente les profits en diminuant les charges et on réduit la dépense publique en transformant des salariés en chômeurs à la charge de la collectivité

Certainement que dans un proche avenir vous aurez en médecine la libre-consultation, face à un écran et à un système expert que vous paierez, liberté oblige, plus cher que la consultation traditionnelle, en attendant la ’libre appendicectomie par laquelle vous vous ferez charcuter directement par l’ordinateur.

Les caissières, ce n’est qu’une étape, en tout cas merci pour cet article qui met en relief les qualités humaines de ces dames et de ces rares messieurs.


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