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Commentaire de Jason

sur L'oligarchie de la rue


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Jason Jason 3 février 2020 09:28
Que vous n’aimiez pas les manifestations, c’est votre droit.

Que vous affirmiez que nous sommes dans une bonne démocratie, c’est contestable. Ce n’est pas parce que tout le monde le proclame que c’est une démocratie qui fonctionne bien.

Si on postule que la politique est l’application d’une éthique, alors nous sommes loin d’avoir une bonne démocratie.

Je pense qu’il faut se poser deux questions. a) Pourquoi y a-t-il des manifestations ? Qu’est-ce qui fait que des personnes mécontentes descendent dans la rue pour afficher leurs désaccords et leur colère ? Pourquoi la démocratie représentative tant vantée fournit-elle des raisons de manifester ? Les réponses remontent aux premières assemblées nationales : la multitude est instable et incohérente, disait-on. Les cahiers de doléances de 1789 ont été ignorés car trop nombreux, brouillons, et souvent contradictoires. Il s’agissait de changer de régime, d’écrire une constitution, de préserver la propriété et de veiller à « l’intérêt général » dont on ne sait pas en quoi il consiste précisément. Mais nous n’en sommes plus là. Et pourtant... Les gens manifestent toujours. Il doit bien y avoir une constante quelque part ?

b) La démocratie représentative cède trop souvent la place à des intérêts particuliers, à des alliances et à des luttes de pouvoir qui ne sont pas toujours (loin de là) dans l’intérêt général. Car le mandant n’oblige que très peu l’élu. Si on assimile la délégation de pouvoir à un contrat, c’est un contrat de dupes. C’est le seul contrat que je connaisse dans lequel une des parties (l’élu) ne doit rien à l’autre (l’électeur). Oh, je sais, il y a bien les discours, les postures, les envolées lyriques, les promesses, bref tout un spectacle, lesquels, de toute évidence ne satisfont pas beaucoup de gens. A preuve, les abstentions lors des élections atteignent des records. Alors qu’est-ce qui ne marche pas ?

Chômage, pauvreté dans la cinquième économie du monde finissent par faire partie du paysage. Les gens, alors descendent dans la rue pour que « ça » change. Pour que l’avenir cesse de faire peur.

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