Jamais
l’homme n’a été un Pharaon. C’est un titre féminin.
L’Egypte
fut longtemps gouvernée par des Prêtresses que l’histoire appelle des Pharaons.
Celui qu’on appelle « le premier Roi » est Mena (devenu Menés),
mot qui veut dire Mère, comme Manou (chez les hindous). On
appelle les féministes Philo-Mena. Les Pharaons sont « celles qui
parlent », qui enseignent, semblables à ceux qu’on appelle chez les Israélites
des Prophètes (en réalité des prophétesses), puisque leur nom vient de la même
racine (pharaï, parler).
Le
règne de l’homme en Egypte ne s’établira que dans le millénaire qui précède le
Christianisme.
Il
commencera à Psammitique (665 à 650).
Hérodote
et Diodore ont montré que chez les Égyptiens la Femme avait un rôle
prépondérant, tandis que l’homme filait et se livrait aux soins du ménage.
M.
Révilloud, dans son histoire de La Femme dans l’ancienne Egypte, a
affirmé le même fait.
C’est
la Femme qui faisait les lois et les interprétait ; Elle qui était Déesse et
Prêtresse.
Les
Pharaons sont des magistrats sacerdotaux, toujours représentés en costumes de
femmes.
Dans
le règne primitif, toutes les grandes dignités de l’Etat, les fonctions de
juge, de médecin, étaient exclusivement réservées à la caste sacerdotale. Les
hommes ne pouvaient pas y prétendre, ils étaient soumis au pouvoir des femmes
appelées « des sages » (Soffet), qui leur faisaient faire un service
régulier, un travail dont l’organisation avait été savamment établie. On les
envoyait aussi en expéditions lointaines.
Pour
les récompenser, on leur donnait le droit de porter certains signes de
distinction. On comprenait déjà que les honneurs accordés aux hommes n’ont de
valeur que s’ils les tiennent de la Femme.
La
Femme gardait en dépôt les Livres de science et les cachait à tous les yeux
avec des précautions infinies.
La
connaissance des lois de la Nature, que les Livres sacrés avaient enseignées,
facilitait tous les travaux, qui ne sont en somme que les applications de ces
lois à la vie, ou à l’industrie.
Les
lois de la physique (le Kosmos), de la chimie (l’art sacré des Temples), de la
physiologie (imposées dans le Connais-toi du Temple de Delphes), étaient
la base solide des travaux entrepris.
On
savait tout ce que la science des modernes explique si mal, on connaissait la
cause réelle de tous les phénomènes, et l’on est surpris de voir avec quelle
précision tout était expliqué.
Ces
connaissances qui étaient le fond de l’éducation religieuse donnée par les
femmes (les Déesses qui écrivent, les Prêtresses qui enseignent) passaient dans
les mœurs, dans les institutions, dans tout le milieu ambiant. Il n’y avait pas
encore de place reconnue (officielle) pour l’erreur. Nous sommes, il est vrai,
à l’aurore du mensonge, mais il n’a pas encore triomphé.