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Commentaire de moderatus

sur Déconfinement, en parler aujourd'hui est une vaste blague !


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moderatus moderatus 5 avril 2020 11:21



TAIWAN 25 millions d’habitants pas de confinement 5 morts



Comment expliquer qu’à seulement 180 kilomètres de la Chine, des habitants ne soient pas confinés et que la vie soit pratiquement inchangée ? « Nous vivons normalement. » Étudiantes françaises en lettres et sciences politiques à l’Institut Albert-le-Grand, Louise, Ségolène et Aliette sont parties une année étudier le chinois à Taïwan. Elles témoignent.

Taïwan est un petit État insulaire autonome gérant admirablement la pandémie. Pour preuve : « En dépit de ses liens économiques et commerciaux étroits avec la Chine proche géographiquement, Taïwan totalise, au 31 mars 2020, 322 cas et 5 morts, soit un taux d’infection et de létalité par habitant bien inférieur à ceux observés dans le reste du monde », lit-on dans L’Obs.

Alors que dans la plupart des pays du monde, la population doit être confinée, la vie suit son cours à Taïwan«  Nous vivons avec le coronavirus depuis bientôt trois mois maintenant et nous avons réellement senti les décisions drastiques qui ont été prises dès le début mais en gardant l’objectif de vivre normalement (pas de quarantaine) », raconte Louise Fournier. «  Les Taïwanais vont beaucoup déjeuner et dîner dehors dans des petits restaurants de rue, night market ou autre. Nous partons pour le week-end en balade dans Taïwan, par exemple. Notre vie reste relativement normale, en tout cas rien à voir avec la France ! certes, quasiment tout le monde porte des masques, néanmoins, la situation n’est pas trop désagréable de mon point de vue. Nous ne sommes pas confinés. Les magasins sont ouverts. Nous allons en cours comme en temps normal. Je ne me sens pas du tout angoissée. »

Contrairement à la France, dès les premiers signaux, Taïwan a pris très au sérieux l’épidémie

 : restriction des entrées sur le territoire, traçage des personnes contaminées, port du masque généralisé, température prise dans la plupart des lieux publics via des caméras thermiques, gel hydroalcoolique à disposition partout, surveillance des téléphones portables pour les personnes mises en quarantaine.


Cela se traduit en premier lieu par la réponse sanitaire : dépistage massif et rapide, traçabilité intense des malades, avec exploitation des données numériques de façon très intrusive, certes, mais couverte par un dispositif législatif d’exception prévu dans ces circonstances. Comme en Corée du Sud, où la courbe des contaminations semble se maîtriser, la population est notifiée par texto des nouveaux cas détectés, afin de pouvoir détecter au plus tôt de nouveaux foyers épidémiques. Des politiques publiques, faites à la fois de contraintes mais aussi de transparence de la part de l’état, associant pleinement les citoyens à ses décisions.

Cette réactivité du gouvernement a permis une gestion de crise admirable et visiblement efficace. À la mise en œuvre d’urgence de l’analyse des données et des nouvelles technologies, l’étudiante répond : «  Je me sens donc totalement en sécurité. Ce que certains dénoncent comme une violation des libertés individuelles ne me choque pas plus que ça dans la mesure où les résultats sont visibles et que cela ne concerne que les personnes malades ou l’étant potentiellement, ainsi que ceux qui désobéissent volontairement aux règles qui sont pourtant clairement exprimées. »








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