Après le bordel organisé pour les personnels médicaux, on semble passer la baballe à l’éducation nationale.
L’ensemble des contraintes qui vont lui être imposées implique des salles de cours dédiées à une classe précise dans laquelle tous les enseignants vont défiler devant des demi classes. Résultat des courses, un élève sera présent de manière intermittente puisqu’on ne peut pas dédoubler le nombre de salles de classe et d’enseignants. Certaines matières comme l’art plastique sont infaisables dans une salle banalisée, donc on oublie.
En pleine période de rhume et de rhinites allergiques, chaque élève qui tousse ou se mouche devra utiliser un mouchoir à usage unique et aller le mettre dans une poubelle dédiée, puis aller se laver les mains (à chaque fois) sous la surveillance d’un adulte...
Présentiel dans l’école en pointillé et dans l’enceinte de l’école aussi. Comment faire un cours masqué devant un défilé d’élèves qui doivent sortir du cours pour se laver les mains toutes les 5 minutes ? Au demeurant, le port d’un masque est assez peu compatible avec un rhume ou une rhinite, on va bien voir.
Elèves séparés au moment des récréations bien évidemment décalées avec surveillance adulte, eux mêmes dotés de masques voire de visières. Une usine à gaz en préparation au niveau des toilettes (mains lavées avant et après sous la surveillance, etc..).
Un cauchemar pour le personnel chargé de l’entretien qui va voir sa tâche dédoublée avec la manipulation de produits anti virus homologués commandés in extremis pour transformer les établissements en blocs opératoires (je force à peine le trait).
Un cauchemar organisationnel pour un bénéfice pour les jeunes qui semble assez discutable.
Mais avec la gestion jusqu’à présent de cette crise sanitaire, on était déjà au parfum de ce qui pouvait suivre. Les premiers de corvée vont encore trinquer pour des âneries qui ne sont pas les leurs.
La routine en somme.