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Commentaire de Étirév

sur La dernière prophétie


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Étirév 7 juin 2020 10:24

La « prophétie », conséquence de l’intuition appelé aussi « voyance ».
Voici quel est le mécanisme qui détermine cette magnifique faculté, cette « voyance », ou, plus modestement, cette intuition, qu’on appelle génie quand, exceptionnellement, elle se produit chez un homme.
Lorsque la moelle grise, qui recouvre la blanche, la dépasse dans la partie antérieure du cerveau, il existe une région qui n’est plus atteinte par les fibres motrices sous-jacentes. Ce sont les cellules de cette région qui renferment, en dépôt, les idées sourdes (idées inconscientes, puisque la conscience résulte de la mise en activité des cellules par les fibres motrices).
Cependant ces idées se révèlent à nous sous formes d’intuitions (perceptions spontanées), dont le caractère principal est de n’être pas voulues. Elles sont toujours inattendues et surprenantes.
Ces intuitions sont impossibles chez les hommes qui ont commencé la régression des courants médullaires, puisque, chez eux, la moelle grise a été tirée en arrière ; elle ne peut donc plus dépasser la blanche. Inutile de rappeler que c’est le cas général.
C’est plutôt la blanche qui dépasse la grise et donne à l’homme la volonté, sans la lumière, faculté inverse de l’intuition, qui est une lumière non voulue ; Les idées révélées par intuition sont les plus justes, elles ne peuvent même être que justes, puisque les cellules qui les révèlent ne peuvent pas avoir été déviées par les courants moteurs, ceux-ci ne les atteignant pas. C’est par le choc qu’elles se donnent entre elles que ces cellules vibrent. On dirait qu’elles sont dépositrices d’un monde d’idées que nous n’apercevons pas dans notre vie consciente, toujours un peu déviée. C’est qu’elles reproduisent les idées acquises dans la jeunesse de l’humanité, alors que l’enfant-humain avait un angle facial plus ouvert que celui de l’homme actuel. Ce sont les idées apportées au monde par ce moyen, qu’on appelle suprasensibles ou idéalistes. Elles sont rares, peu connues, presque toujours tenues secrètes à cause du mauvais accueil qui leur est fait par les hommes qui nient cette faculté parce qu’ils ne la possèdent pas ; et, dans leur ignorance, ils appellent fiction ou illusion ce que la femme perçoit de plus réel. Ils font de cette réalité un rêve.
D’autres y voient un troublant mystère, des réalités bizarres, invraisemblables, anormales, impossibles quoi qu’elles soient.
La science occulte n’est pas autre chose que l’ensemble des connaissances dues à la faculté qu’on appelle « la voyance » des femmes, qui est cachées aux hommes. La « voyance » est cette clairvoyance de la femme, qui lui fait apercevoir les conséquences des actions de l’homme, même les conséquences lointaines.
Aussi, la voyance n’est que la constatation de l’état réel des choses.
C’est cette intuition surprenante qui lui révèle les faits les plus cachés, les causes les plus inaperçues. Du reste, la prophétie ne consiste pas à deviner l’avenir, mais à le déduire des lois de l’évolution : « Vos iniquités causeront votre ruine » (Prophètesse Ezékiel, 18.30).
S’il est un sixième sens anonyme et insoupçonné, c’est celui-là.
Mais il ne faut pas confondre ses manifestations, très réelles, avec les supercheries de ceux qui veulent les imiter.
L’homme-enfant a encore une certaine voyance, comme un souvenir atavique de son enfance phylogénique. Plus loin dans la vie, il n’a plus que le souvenir vague d’un passé perdu qu’il voudrait reconquérir.
« L’homme est un Dieu déchu qui se souvient des cieux » a très bien dit Lamartine.
Or, ces souvenirs de l’homme, ces idées lointaines et perdues, sont les idées présentes de la femme. Le point auquel il s’est arrêté est celui à partir duquel elle a monté. Elle arrive au sommet quand il atteint les bas-fonds. Car il ne reste pas stationnaire, au point d’arrêt : il descend.
Heureusement pour nous, pendant que l’évolution masculine entraînait l’humanité dans les abîmes, l’évolution féminine l’élevait sur des hauteurs qui devaient, un jour, ouvrir un horizon nouveau à la pensée humaine : « Das Ewig-Weibliche zieht uns hinan » (« L’éternel féminin nous entraine vers le haut », Goethe, Faust).


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