L’auteur évoque, en écho à d’autres, le « prof bashing », de façon un peu facile. Pour ce faire, il reprend cette terminologie à la FNSEA qui tente depuis quelques mois de contrer l’image de plus en plus calamiteuse de l’agriculture, inventeur du concept « d’agro bashing »....Il semble que le "Bashing fait florès, mais ne soit révélateur surtout des bastions ne supportant traditionnellement aucune critique.
Mais les gens sont de plus en plus informés, et ne se tiennent plus au garde à vous. Avis d’orages ! Plus personne ne mord maintenant à la mythologie du « jardinier de la France » depuis que tout le monde sait la réalité terrifiante des pesticides s’attaquant à tout ce qui est vivant.
Une autre catégorie de fonctionnaires a mis donc en évidence ce « bashing ». Ce sont les flics. On parle de « Flic-bashing » depuis une huitaine de jours...L’attaque est la meilleure défense ; semble t’il, même quand c’’est aux forceps, et que personne n’y croit, mais se tait, et ravale sa salive, au sommet de l’état....
L’éducation nationale a ceci de commun avec l’intérieur et l’agriculture, d’être un poste clé, au niveau ministériel. Les ministres sont choisis avec mille prudences, et évaluation, en fonction de leur diplomatie, mangent souvent leur chapeau, tant les réformes sont difficiles à faire passer, face à un corps de fonctionnaires, réagissant pour le meilleur et le pire, souvent au quart de tour, et capables de bloquer le pays, contrairement à d’autres, qui n’ont aucun moyen de pression, comme les soignants. De là, les grandes disparités entre corps de fonctionnaires. Mais les agriculteurs ont comme chacun sait eux aussi une possibilité de « se faire respecter » considérable.
Pour les agriculteurs, la « compréhension » des autorités, leur permet, en guise de protestation, de détruire le matériel public et les préfectures, avec la même souplesse, et mansuétude, que s’ils étaient jugés par l’IGPN. Les gilets jaunes n’auront pas vécu la même expérience. Eux qui ont bien été éreinté par les critiques et les bien pensant, avant qu’on ne leur accorde une certaine modernité, dans le ton, et la forme.
L’affaire n’est pas terminée ; trouver que Castaner est trop timoré et ne les respecte pas, fait raisonner bien étrangement notre démocratie. Un peu trembler devrais je dire !. Que les flics osent mettre cette notion réservée aux pestiférés, et aux minorités en avant, eux qui n’osent souvent moufter, ferait presque que rire.
Donc il ne me parait pas très pertinent de reprendre ce copyright de « bashing » très fumeux, tant il fait écho bien malheureux ! Car il évoque l’esprit de corps, ne supportant pas le regard critique extérieur.
Il ne s’agit donc pas d’opposer les uns aux autres, mais de protester contre une fausse démagogie qui exempterait certains des obligations de leurs charges, et contre cet esprit de corps détestable qui donne de la posture même à la lâcheté, ou du moins à la légèreté, en tentant de défendre l’indéfendable.