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Commentaire de JPCiron

sur Ingéniérie sociale pour maximiser les guerres civiles. 1/5.


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JPCiron JPCiron 10 août 2020 18:24

@Carabosse

< Lucien Malson recense et étudie les différents cas d’enfants qui ont survécu en situation d’extrême isolement et conclut que le rapport à l’autre n’est pas le même chez l’homme et chez les autres animaux >


C’est une opinion.


K. Lorenz a utilisé la courte période d’attachement (l’empreinte) chez les oies pour se faire « adopter ». Il s’agit d’un automatisme important pour la vie ’’sociale’’ de l’oiseau. Je ne sais si un extrême isolement n’aurait pas donné un résultat similaire à celui de ces enfants étudiés par L. Malson : des oiseaux complètement ’’paumés’’ et déconnectés.


On savait depuis longtemps que des enfants à qui l’on ne parlait pas deviennent des débiles mentaux. A une certaine époque, on pensait que, si l’on n’imposait pas notre langue, les enfants parleraient naturellement Hébreu... Il y a donc une période, chez l’enfant, où, comme chez l’oie, certains événements sont nécessaires pour enclencher un développement cognitif ultérieur.


<Lucien Malson, lui, conclut ainsi que l’homme n’a pas de nature au sens propre ; il est une histoire, il est ce qu’il devient au contact des autres. >


Chaque animal est aussi le résultat de son histoire au contact des autres : il y apprend des codes, des technique, des signaux, des craintes et des appétences,... tout comme nous.


Je me souviens d’une étude de je ne sais plus qui, sur les coyotes. Qui montrait que les jeunes jouent entre eux, et que, vite, ils intègrent des règles. Une règle qui me reste en mémoire est ’’l’invitation au jeu’’ par un mouvement particulier simultané des pattes et de la queue. Certains jeunes, durant le jeu, mordaient pour de vrai. Peu à peu, ils n’étaient plus invités à jouer et, s’ils s’infiltraient pour jouer, ils étaient chassés. De ce fait, ils vivaient davantage en dehors de la communauté. Et les chercheurs ont identifié pour eux un taux de survie inférieur. C’est le destin de celui qui ne sait apprendre les règles sociales.

Le coyote est ce qu’il est devenu au contact des autres.


Les relations entre singes d’un groupe sont des choses qui se construisent avec le temps. Et la personnalité des uns et des autres contribue à ce qu’ils deviendront (outre l’intelligence, la fourberie, ou le sens politique).


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