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Commentaire de Séraphin Lampion

sur La mythologie du COVID


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Clark Kent Séraphin Lampion 13 août 2020 11:29

@Séraphin Lampion

Les mythes ont las vie dure, mais les dogmes aussi !

En décrivant un univers naturel duquel était exclu le « supralunaire », c’est-à-dire le lieu supposé du divin, Galilée avait proposé une approche scientifique différente du récit chrétien. Mais quand l’ordre social est calqué sur un ordre du monde « créé par Dieu », déranger le premier met en péril le second. Le rôle de l’idéologie est de maintenir l’ordre social, et Galilée dérangeait le pouvoir en place.

Considérer que l’univers était d’un seul tenant, c’était contraire à la division métaphysique entre le céleste et le terrestre, le fondement-même de l’ordre du monde et de l’ordre social.

Or, si une partie du monde est considérée comme « naturelle » et déterminé, elle échappe au surnaturel et l’enjeu est politique, car l’emprise de l’église sur la pensée et l’ordre social devient en droit contestable : la nature (au sens de l’univers connu rationnellement) échappe à la juridiction religieuse. Il était donc politiquement nécessaire d’obliger Galilée à se rétracter pour que « l’ordre » médiéval continue à structurer la société.

Avec le procès de Galilée, il était question de « vérité » et de « fausseté », et du droit d’en décider. Qui détient ce droit et selon quels critères ? Selon les termes de l’inquisition, Galilée a été condamné « pour avoir tenu pour véritable la fausse doctrine enseignée par aucun que le Soleil est le centre du monde ...  ». Il ne s’agissait pas de permettre le passage de la vérité d’autorité (la « Vérité » comme révélation et comme parole d’autorité, l’une et l’autre produisant des affirmations auxquelles on doit croire) à la vérité démontrée.

Il y a une différence entre science et croyance. La première s’appuie sur des faits et l’autre sur une prétendue révélation et le dogme. Dans le premier cas, l’individu devient source de « vérité » sans avoir à se référer à l’autorité de ceux qui s’en déclarent les dépositaires. Prétendre que l’homme puisse penser et raisonner de manière autonome, c’est le libérer du dogme.

Et Galilée s’est rétracté pour rester en vie et vivre en paix… et nous finissons par obéir aux injonctions du dogme pour les mêmes raisons.


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