"Un sondage particulièrement inquiétant constate que les trois quarts des
jeunes de 16 à 24 ans placent les exigences de leur religion au-dessus
des lois de la république." qu’il écrit Victor sans avoir honte de tordre le bras à la réalité.
La question posée dans le dit
sondage, à savoir : « en général, faites vous passer vos convictions
religieuses avant les valeurs de la République ? » ne permet pas le « constat » que vous en faites.
Une « conviction » n’est pas une exigence, une « valeur » n’est pas une loi. C’est tout.
A condition que les sondés aient bien compris le sens et la portée
très vaste des mots « convictions » et « valeurs » leur réponse au
sondage de l’IFOP permet de dire que 74% des jeunes musulmans estiment
que Dieu est pour eux une « valeur » supérieure à celle des lois de la
République, ce qui n’est en rien répréhensible.
Ça ne veut pas dire que 74% des jeunes musulmans refusent les lois de
la République même si la proportion qu’ils représentent dans les
prisons laisse penser qu’ils sont nombreux à ne pas les respecter, pas
plus qu’ils ne respectent les prescriptions de leur religion que je
connais mal mais qui à ma connaissance ne prône ni la pratique du vol ni
le commerce de la drogue.
On peut tout à fait estimer que les valeurs prônées par sa religion
sont bien supérieures aux valeurs prônées par la république et être un
citoyen modèle qui respecte les lois et les « valeurs » de la
république.
D’ailleurs il arrive parfois que ces « valeurs » soient les mêmes :
par exemple quand les chrétiens disent avec conviction en s’adressant à
Dieu « notre père » ils sont ipso facto en accord avec la valeur
« fraternité » inscrite en France au fronton des édifices publics. Mieux
encore cette fraternité ne se limite pas aux frontières de l’hexagone,
elle est universelle ! En quoi serait-il génant qu’un croyant accorde
plus de « valeur » à cette conviction qu’il s’est forgée par la foi qu’à
la même en plus étriqué que lui demande de respecter la république ?
Vous voudriez quoi ? Voir voter une nouvelle loi qui imposerait à chaque Français de devoir faire plus confiance à « la république » qu’à Dieu ? Qui sonderait « les reins et les cœurs » pour vérifier l’application de cette loi ?
Putaing cong, dit-il avec une haleine chargée d’aïoli, à voir la probité la droiture et la morale de nos dirigeants sur les 50 dernières années, voire plus, ma réponse serait vite donnée : c’est non ! Exception qui confirme la règle : Charles de Gaulle, et encore ... Demandez aux harkis ce qu’ils pensent du grand homme, eux qui avaient eu la faiblesse de se croire Français comme on le leur avait appris à l’école.