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Commentaire de Pascal L

sur Sommes-nous un corps et un esprit et/ou vice-versa ?


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Pascal L 22 octobre 2020 12:32

@Jean Keim
« des tournures de phrases qui sans ambiguïté viennent de l’hébreu » del’Hébreu ou de l’Araméen ? Ces deux langues restent assez proches et partagent bon nombre de racines consonantiques. Les spécialistes de l’araméen confirment que ces tournures proviennent plutôt de l’araméen. Les historiens sont aujourd’hui certains que le texte original des Evangiles est bien en araméen et non en hébreu et la preuve est dans la Peshitta. L’hébreu était une langue morte à cette époque, comme le Latin pour nous qui était encore utilisé dans la liturgie catholique il y a 60 ans. Les personnes cultivées pouvaient lire et comprendre la Bible en Hébreu mais n’utilisaient pas l’hébreu dans la conversation. Jésus parlait l’araméen est cela est confirmé par les Evangiles qui ont conservé le mot « abba », « Père » utilisé par Jésus pour désigner Dieu... Les Evangélistes n’avaient aucune raison d’utiliser l’Hébreu alors qu’il recherchaient une audience maximale et qu’ils ont permis les traductions dès le début.
Par ailleurs, l’hébreu continue de poser des problèmes de traduction qui sont peut-être liés à ce statut de langue morte. Je butte toujours sur Isaïe 45,7 ou le mot bara ne peut signifier créer car on ne peut créer l’obscurité qui n’est que l’absence de lumière. Dans ce verset, la lumière et le bien n’ont pas été créés, l’obscurité ne peut être créée alors que se passe-t-il pour le mal ? Si bara ne peut signifier « créer » pour l’obscurité, peut-il encore signifier « créer » pour le mal dont l’existence est aussi liée à une absence, celle de l’Amour ? Personnellement, je préfèrerai traduire bara par « autoriser » mais pour l’instant aucun hébraïsant n’a validé ce sens tout en reconnaissant la difficulté sur « créer ». Les traducteurs catholiques ont vu la difficulté mais ont fait le mauvais choix, car il n’y a d’ambiguïté pour traduire le mal.


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