« Le mot « gogue » est devenu
synonyme, non pas de se rendre dans un édicule d’aisance comme pourraient le
penser les mauvais esprits contemporains, mais d’aller s’amuser dans un lieu où
l’on chantait en sacrifiant le plus souvent au culte de Bacchus. »
Le « mauvais esprit
contemporain » CNTRL indique
quand même :
Gogs, gogues, subst. masc. plur.,arg. Lieux d’aisances. Où c’est q’c’est qu’on va pouvoir briffer ? − Dans les gogues !!! hurla le
brigadier (Courteline, Train 8 h 47,1888, 1repart.,
6, p. 74).Il nous criait un bon coup à travers la porte : « Esquintez
surtout pas mes gogs ! J’ai vu la cuvette ! Elle était intacte ! » (Céline, Mort à crédit,1936, p. 558).
GOGUENOT Pot de chambre ; p.
ext., le plus souvent au plur., lieux d’aisances. Synon. toilettes, chiottes (vulg.).Ne valait-il pas
mieux y vider [à la caserne] les goguenots que de se
battre aux Halles pour des poireaux et des feuilles de choux ? (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 445) :
... le plongeur (...) son chic à récurer l’évier, son
habileté sans égale à savoir débourrer le matin, de son seul manche à balai
verticalement abaissé comme une perpendiculaire sur l’hypoténuse d’un triangle
rectangle, la gueule encombrée du goguenot. Courteline, Boubouroche, Gourde, 1894, II, p.
253.
− P. métaph. Le (...) spiritisme (...) n’est (...) que la latrine du surnaturel, que le
goguenot de l’au-delà (Huysmans, En route, t. 2, 1895,
p. 175).
− Au fig. Lieu malpropre, peu
attirant. Est-ce qu’on peut recevoir quelqu’un ici ?
On ne demande pas la Chambre des pairs, mais, tout de même, on se plairait
ailleurs que dans un pareil goguenot (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 28).