@Stephana
En quelques mots, c’est une vision idéale qui contient, en pratique, sa
propre contradiction, et pour plusieurs raisons, outre le fait de reposer sur l’illusion
que tous les participants d’une telle économie seraient par nature des modèles
d’honnêteté et de fairplay dans la concurrence !
Même si des lois « anti-monopoles » peuvent exister et parfois même
fonctionner de façon limitée pour tel ou tel cas, elles ne règlent pas le
paradoxe d’une concurrence réellement libre et non faussée pour autant…
En effet, sur un tel marché libre, tous les concurrents sont amenés à jouer
principalement sur la baisse des prix, à qualité égale, pour conquérir une part
suffisante de marché.
Et donc ils en viennent tous à travailler en limite de rentabilité.
Le seul facteur décisif de concurrence reste la capacité à moderniser sans
cesse le processus de production, et donc à robotiser de plus en plus, jusqu’à
la limite de la robotisation totale, déjà atteinte dans certains secteurs.
Et dans ce cas, sur un marché concurrentiel libre, la limite de viabilité
pour conquérir le marché, c’est de vendre à prix coûtant, en termes de prix de
production.
C’est-à-dire juste l’amortissement du capital fixe investi
>>> Rentabilité Zéro !!!
C’est pourquoi le « projet » banco-centraliste ne sort pas de
nulle part, et pas même de cerveaux dérangés de psychopathes, comme l’avancent
parfois les « complotistes », mais il est au contraire le « fruit »
d’une analyse en profondeur et d’une anticipation de l’évolution inéluctable
des forces productives !
Il n’y a donc pas d’autre alternative, à terme, que de se soumettre à ce
Nouvel Ordre Mondial, comme le font déjà la majorité des politiciens et
syndicalistes, y compris « de gauche », ou bien décider de se
réapproprier collectivement et démocratiquement l’essentiel des forces productives
modernes, qui sont le fruit, en réalité, de l’accumulation du travail des
générations passées, et de partager aussi bien que possible le travail restant
encore socialement nécessaire à la satisfaction des besoins sociaux de tous, et
de répartir, donc, également, les valeurs d’usage et services produits
équitablement, le tout par un contrôle démocratique du crédit, et donc, de sa
répartition.
Dans un cycle économique faisant correspondre les forces productives et les
besoins sociaux, basé évidemment sur le partage du travail restant encore
socialement nécessaire, il y a donc un rôle régulateur important pour le
crédit, mais au bout du cycle, l’équilibre s’établit, et il n’y a pas à
proprement parler de dette, au sens d’un déficit budgétaire tel qu’il existe
actuellement, et qui ne peut que se creuser, jusqu’à l’établissement complet du
NOM, qui est aussi un « équilibre », du reste, mais établi au détriment
de la très grande majorité de l’humanité.
Luniterre
« Merveilleux » Monde
d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de
Résistance ?
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/
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