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Commentaire de Régis DESMARAIS

sur Libertés violées et salles de spectacle fermées avec la bénédiction du Conseil d'Etat


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Régis DESMARAIS Régis DESMARAIS 26 décembre 2020 11:25

@Garibaldi2
Je suis désolé de vous le dire, mais vous n’avez rien compris à ce que j’ai écrit.

Je ne critique pas l’ordonnance du CE parce qu’elle me déplaît, ce qui serait incongru de ma part et effectivement invaliderait la légitimité de mes critiques.

J’attaque cette ordonnance car le magistrat du CE a mis de côté le principe de la dialectique de la preuve et a pris pour argent comptant les arguments de l’Etat sans en examiner le bien fondé et la pertinence. Tous les arguments repris par le juge des référés sont contestables car infondés et j’ai expliqué pourquoi dans mon article ces arguments ne tenaient pas la route. Je rappelle qu’avec cette absence de raisonnement du juge, l’Etat peut nous confiner à vie car cette argumentation, dont on examine pas le bien fondé, peut être adaptée à toutes maladies respiratoires et à la grippe en particulier.

Le travail du juge n’est pas de recopier religieusement les moyens présentés par le ministre pour les faire sien mais de les examiner, au regard de l’argumentation de la partie adverse. Du reste, le juge des référés n’examine pas vraiment les moyens des requérants dont on ignore presque la teneur, il reprend immédiatement l’argumentation de l’Etat et ne développe aucune analyse contradictoire. En clair, cette ordonnance est une insulte à la justice et à l’indépendance de la justice.

Moi aussi je respecte les décisions de justice et c’est bien parce que j’ai une haute idée de la justice et de ses décisions que je dénonce une imposture, une décision qui n’est pas une décision de justice même si elle se présente avec l’apparence d’une décision de justice.

C’est aussi par cet exercice critique que l’on peut légitimement dénoncer la plupart des « décisions de justice » prises sous Vichy pour appliquer des lois d’exception iniques.

Cher monsieur, il faut savoir déceler le faux du vrai, la décision de justice de la décision d’opportunité en faveur d’une partie. C’est en exerçant ce pouvoir critique et en acceptant le débat que nous défendrons au mieux notre démocratie et ses valeurs.


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