Dimanche 10 janvier 2021 :
Le variant anglais est arrivé sur le
territoire français.
Covid-19 : au moins huit cas
positifs au variant anglais à Marseille.
Une famille habitant au Royaume-Uni
venue passer les fêtes en France a contaminé « son cercle familial
élargi » soit 23 personnes au sein de la cité phocéenne.
« Il se passe quelque chose à
Marseille et il faut agir vite, il y a une réalité virale qui est
inquiétante », a révélé Benoît Payan, actuel maire PS de la cité
phocéenne, lors d’une conférence de presse dimanche 10 janvier.
Depuis la découverte d’un premier cas
lié à ce variant, auquel une vingtaine de cas contacts testés
positifs au Covid-19 étaient reliés, 7 des ces nouveaux cas ont été
identifiés comme porteurs de la souche anglaise à l’origine de leur
maladie, a précisé Michèle Rubirola, éphémère maire écologiste,
aujourd’hui première adjointe chargée de la santé.
À l’origine de ce cluster, une
famille de cinq personnes résidant habituellement au Royaume-Uni,
venue passer les fêtes dans le sud de la France. Arrivée sur le sol
français avec un résultat PCR négatif, « elle devait être en
période d’incubation », explique le maire. C’est l’IHU Méditerranée
Infection de Marseille qui a donné l’alerte après l’analyse d’un
test effectué le 31 décembre dernier.
Les autorités sanitaires ont donc
cherché à établir le plus rapidement possible les cas contacts
avant que le variant du Covid-19, qualifié à 70% de plus
contagieux, ne se transmette parmi la population marseillaise. « Un
dispositif inédit à la hauteur des enjeux a été mis en place », a
ajouté Benoît Payan au moment où l’ARS PACA continue de mener des
analyses complémentaires.
Craignant une flambée de l’épidémie,
comme au Royaume-Uni qui a enregistré plus de 60.000 cas le 9
janvier, la France cherche à tout prix à limiter la propagation de
la nouvelle souche sur son territoire. « Il nous fait agir vite, très
vite », alerte l’édile marseillais.
Benoît Payan met à disposition des
autorités sanitaires deux équipes de 40 marins-pompiers dont une
issue de la Cellule Mobile d’interventions biologiques, capable de
réaliser 20 tests PCR en 20 minutes. En s’appuyant sur une deuxième
brigade, spécialisée dans l’analyse des eaux usées pour détecter
des souches du Covid-19, la cité phocéenne espère quadriller une
zone géographique où le variant britannique a pu se développer et
ainsi limiter sa diffusion.
Cinq immeubles ont été identifiés
comme potentiels lieux de contamination. « Des traces de Covid-19 ont
été trouvées dans l’environnement de l’un d’entre eux », les 30
résidents ont donc été testés et deux personnes ont reçu un
résultat positif. Deux autres bâtiments sont encore « sous
surveillance des eaux usées ». Les autorités marseillaises
appellent à redoubler de vigilance et souhaitent « intensifier les
tests dans les écoles et dans les aéroports », dans un département
où la situation est « particulièrement préoccupante », selon le
préfet, avec un taux d’incidence supérieur à 225 pour 100.000
habitants.
Craignant une flambée de l’épidémie,
comme au Royaume-Uni qui a enregistré plus de 60.000 cas le 9
janvier, la France cherche à tout prix à limiter la propagation de
la nouvelle souche sur son territoire. « Il nous fait agir vite, très
vite », alerte l’édile marseillais.
Pour éviter que sa ville ne devienne
un cluster plus important, Benoît Payan demande à l’État de
« mettre en place des mesures drastiques » tout en se tenant prêt à
« lancer une grande campagne de vaccination » en »allant plus
loin dans les personnes à vacciner » à l’instar des enseignants et
personnel des crèches qui sont « au contact permanent d’un brassage
énorme d’une population pour qui il est difficile de respecter les
gestes barrières ».
En outre, la ville devait débuter ce
dimanche soir la mise en oeuvre du couvre-feu, qui, comme dans
l’ensemble les Bouches-du-Rhône et dans 7 autres départements, a
été avancé à 18h00, contre 20h00 auparavant.
Un cas de variant britannique dans les
Hautes-Alpes
Un cas positif au variant britannique
du coronavirus a été confirmé dans les Hautes-Alpes par l’analyse
des prélèvements effectuée par le Centre national de référence,
a annoncé dimanche l’Agence régionale de santé (ARS)
Provence-Alpes-Côte-d’Azur. La personne positive à ce variant
britannique fait partie d’une famille française résidant au
Royaume-Uni qui est venue séjourner en France durant les congés de
fin d’année, précise l’ARS.
https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-une-famille-francaise-a-l-origine-d-un-probable-cluster-du-variant-a-marseille-20210110