● « Oui,
aujourd’hui, on peut être jugé sur une simple conversation privée, écoutée de
manière étonnante (je dirais par euphémisme), entre une personne mise en examen
et son avocat. Tous les défenseurs d’une justice équitable auraient de quoi
s’inquiéter. »
Un point, l’avocat a été mis sous écoute dans le cadre d’une
procédure judiciaire parce ce qu’il se livrait à des pratiques qui le faisait
sortir de la loi.
● Par
ailleurs, c’est fou comme la justice appliquée aux puissants dérange un tas de
gens qui ont l’air de découvrir que le droit en principe s’applique à tous.
Cela ici en
dit long sur leur rapport à la loi, aux responsables politiques et à la démocratie. Pas vraiment rassurant.
Personnellement,
j’ai toujours regretté que l’on n’attendît pas d’un responsable politique une
conduite exemplaire. Il y a toujours eu des écarts mais ce genre de réactions
fait penser qu’au fond c’est quand même la norme et que les magistrats feraient
bien de rester à leur place. Cela s’appelle entretenir le délabrement civique
et la décohésion sociale.
● « À gauche aussi, on ferait bien
d’être prudent. Je n’ai pas encore entendu la réaction de Jean Mélenchon mais
on connaît déjà ses sentiments, ou plutôt, ses ressentiments sur les juges,
capables de faire des perquisitions chez lui et de violer sa vie intime. »
Vous perdez
un peu vos nerfs, lisez plutôt :
"Un sort réservé
d’habitude au grand banditisme" Gérard Larché, président LR du sénat à
propos de la perquisition simultanée sur
17 sites liés à LFI à propos de comptes de campagne dont la justice n’a
toujours rien dit ( ??..) et non plus sur ceux du RN ou de LREM où les
interrogations ne portent pas sur des précisons à propos de réponses déjà
apportées mais sur des absences de justification sur des montants conséquents (pour
mémoire LFI n’a pas utilisé toute la somme autorisée pour sa campagne).
Du coup cela m’incite à conseiller la consultation du projet de LFI à propos de la Justice.Il y a de quoi réfléchir sur le diagnostic et discuter sans acrimonie.C’est quand mieux que de se faire allumer en continu par des faits divers et leurs commentaires comme horizon de notre réflexion politique.Si pour une fois, nous pouvions avoir comme cadre d’une échéance électorale la confrontation de projets plutôt qu’une partie de poker médiatique de plus.