J’ai trouvé ça :
L’huitre et les plaideurs (d’après Jean De La Fontaine)
En virée sur le bord de la Mare aux harengs,
Deux pescadous jactaient en picolant un litre ;
Quand leurs chasses, sur le sable, gaffèrent en même temps,
Ballottée par la flotte, la plus bathe des huîtres.
Pour bibi fit le preu, je vais me la taper.
Et moi bava le seu, je becqu’terai des figues ;
Minute papillon, il ne faut pas charrier.
J’ai biglé le premier, cette huitre est à mézigue.
Des clous, c’est à bibi. Et comme deux ballots,
Voilà nos deux mirotons qui se cherchent des rognes,
Prêts à se tabasser, riboulant des callots ;
Aucun d’eux ne voulant dans l’coup passer la pogne,
Esgourdant leur raffût, arrive un pouilladin,
Courant aux pescadous, au rif il se rencarde.
Au lieu de vous filer la beigne sur le tarin,
Bonissez-moi pourquoi chacun de vous pétarde.
Nous avons, dit le preu, sur le bord du bouillon,
Affurés de cette huître, une vraie bégalade,
Et chacun d’nous voudrait s’la coller dans l’lampion.
Au lieu de la pêter, ou même d’aller au fade,
J’ai trouvé la combin’, pour vous filer d’accord ;
Répond le pouilladin. Et devant les deux billes,
Il s’envoie l’huître en douce et met les coudes au corps,
Laissant nos chicandiers se taper les coquilles.
moralité
Dans toutes les combin’s, y a toujours un coquin :
C’est lui qui se bégale et vous qui fait’s tintin.