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Commentaire de Jean Dugenêt

sur Les dirigeants américains sont-ils les ennemis de Bachar el-Assad ?


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 11 mai 2021 18:01

@Jean Dugenêt
La même chose avec quelques coquilles (orthographe) en moins
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Je suis désolé mais je vais devoir cesser la discussion pendant 4 jours. Quand je reviendrai, j’essaierai de répondre le plus possible aux nouveaux messages. Je cesse donc momentanément cette discussion pour deux raisons :
- Je vais m’occuper de mes petits enfants.
- étant sollicité pour cela, je n’hésite pas à m’y consacrer car la discussion ici me paraît avoir une importance moindre.

Je ne fais en effet que de me répéter et chacun campe sur ces positions. Dans ces conditions, la discussion n’avance pas. Je vais donc tenter une réponse globale.
Je suis accusé, sans surprise, de faire de la propagande occidentale. Je rappelle quelques extraits de mon article afin que chacun puisse tenter de m’expliquer en quoi ce serait de la propagande occidentale :

[Les régimes de Staline, de Mao, de Pol Pot avaient exproprié le capital et ils organisaient une économie avec un mode de collectivisme plus ou moins rigide, plus ou moins critiquable mais il y avait assurément une socialisation de la production. Cela était insupportable pour les défenseurs du capitalisme qui ont toujours exprimé leur haine farouche contre ce type de fonctionnement de l’économie.
(...)
Obama avait promis de supprimer le camp de torture de Guantánamo mais il est toujours en place. Les photos qui montrent les exactions des américains dans la prison d’Abou Ghraib sont insupportables...
(...)
Ils expliquent finalement que les USA seraient une puissance prête à voler au secours d’une révolution mise en danger par un dictateur. C’est ça la « gauche » ! C’est ça la lutte contre l’impérialisme ! Quand et où avez-vous vu les USA se mettre du côté des révolutionnaires contre des dictateurs ? Cela n’a jamais existé et cela n’existera jamais ! En Syrie comme ailleurs, en 2011 comme à n’importe quel autre moment, l’impérialisme américain a été, et sera toujours, une force contre-révolutionnaire prête à se mobiliser pour écraser des révolutions. Cette puissance contre-révolutionnaire ne peut que se réjouir de voir un dictateur faire le travail. Cela les dispense d’avoir à s’en mêler eux-mêmes. Dans la région, ils n’ont pas supporté la révolution iranienne et ils ne rêvent que de prendre leur revanche. Et voilà que cette « gauche » affirme que les américains vont agir pour déranger un dictateur qui veut écraser une révolution. C’est évidemment faux ! A aucun moment l’Amérique n’a fourni des armes aux milices populaires et à la population syrienne insurgée pour qu’elle se défende face à tous ses agresseurs.]

A l’évidence, il ne s’agit pas de propagande occidentale. Ma principale source d’inspiration est un recueil de 32 articles que vous pouvez trouver en suivant le lien (C’est un texte au format Word que je garantis sans virus).

On en est là parce que tous mes contradicteurs s’enferme dans une analyse avec deux « blocs » que je refuse. Ils veulent tous être dans le « bloc des gentils anti-impérialistes » : Syrie, Russie, Chine, Iran... et contre le « bloc impérialiste des méchants » : l’Amérique et ses alliés. Je rejette cette conception de « blocs » en adoptant le point de vue marxiste : je suis pour les exploités contre les exploiteurs (voir l’explication dans l’article). Mais, apparemment, mes contradicteurs refusent de le comprendre. Pour eux, si on n’est pas dans un bloc c’est qu’on est dans l’autre. Puisque je ne suis pas dans leur bloc alors je ne peux qu’être avec l’impérialisme américain. Assurément, si on était en 1914, ils partiraient tous gaiement à la guerre, la fleur au fusil, pour mettre une branlée aux adversaires.

Je suis bien fier d’être ainsi contre ces deux « blocs » : celui de l’impérialisme américain dont je viens de dire ce que j’en pense (voir ci-dessus) mais aussi celui des soi-disant anti-impérialistes avec l’infâme Poutine qui impose un régime ultra-autoritaire au peuple russe. Avec lui la théocratie d’Iran. Est-ce nécessaire d’en dire plus ? Et enfin ce Bachar el-Assad qui trouve encore des défenseurs.

Je suis bien fier de n’être pour aucun de ceux-là et je laisse à ceux que cela ne répugne pas le soin de défendre les uns ou les autres.

Je remarque tout de même un progrès par rapport à mon article précédent. Ceux qui affirmaient que c’était de l’infâme propagande occidentale que d’oser parler d’attaques chimiques ont baissé d’un ton. Je les en remercie. Les images et les films des enfants intoxiqués au gaz sarin sont en effet insoutenables.

J’invite enfin ceux qui m’accusent de défendre les dirigeants américains à voir le problème dans l’autre sens. C’était à la fois tout le but et le titre de mon article : « Les américains sont-ils les ennemis de Assad ? » . La réponse est : Non. je ne vais reprendre ici ni la démonstration ni la conclusion. Alors, ceux qui défendent Assad, défendent les américains ou, au moins, ils apprécient que les forces américaines n’aient jamais, et en aucune manière, dérangé leur protégé.


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