A l’auteur ,
C’est un excellent article sur ce grand écrivain que fut Albert Camus, qui a été aussi un homme sensible aux victimes des injustices de toutes sortes. Son parler de son courage de dénoncer a l’époque la misère matérielle des populations berbères lorsqu’il rédigeait sa chronique sur la Kabylie. Comme contre l’occupation nazie en France.
Vous écrivez : << Cette Algérie coupée de ces racines , de son histoire , de ses ancêtres , qui trouva dans les bras de la France colonisatrice , ceux d’une mère adoptive et nourricière ;>>
Et là cher Kamal Guerroua , vous occultez un peu le géniteur , l’Empire ottoman , pendant plus de quatre siècles. ( On était a l’époque assez loin de la PMA et GPA).
L’histoire de l’Algérie est un tout , elle n’a pas commencé seulement par la colonisation française. Comme la France n’a pas commencé avec Napoléon.
Je reprends a ses débuts la chronique de Kamel Daoud , que vous avez citée, page 246, « Faudra-t-il un jour rapatrier les cendres d’Albert Camus ?
<< Pour le moment , il est dit qu’il n’est pas algérien . Pourtant né en Algérie. Avec des livres éclairés par les paysages algériens , la terre d’ici , la lumière , le sel aussi et surtout . La raison est , dit-on , est son choix de ne pas prendre les armes, c’est-à-dire de ne pas être du bon côté. Car pour le moment ,l’histoire algérienne est réduite à la mesure de l’histoire du FLN. »Avant« ou » pendant« il n’y avait rien ou que de la traitrise et de la tiédeur. Le verdict frappe de nullité la grandeur d’Albert Camus ou l’engagement profond et indépassable de Messali Hadj ? Et cette histoire d’une guerre et d’un combat est dure , stricte , tranchée par la mort et la vie et ne permet pas encore de voir au-delà. Mais viendra un jour où , pour continuer à vivre , ce pays cherchera la vie plus loin , plus haut , plus profond que la guerre . On devra alors proclamer nôtres les anciennes histoires et s’enrichir en nous appropriant Camus aussi , l’histoire de Rome , de la chrétienté de l’Espagne des » Arabes" et des autres qui sont venus , ont vu ou sont restés . La langue française est un patrimoine , comme les architectures des colons , leurs traces et leurs actes , crimes ou marais asséchés, génocides et places publiques, etc. >> ( C’est moi qui souligne)