Contrairement au sens qu’a pris l’adjectif « machiavélique »,
ses écrits ne décrivent aucun complot plus ou moins tordu et n’exposent aucune
machination. En fait, sa réputation sulfureuse tient au fait que « Le
Prince » était le livre de chevet de Catherine de Médicis, la reine d’origine
florentine responsable de la Saint-Barthélemy, ce qui lui a attiré la haine des
protestants qui ont attribué les calculs de la souveraine à une influence
négative de cette lecture, jusqu’à comparer Machiavlel à Satan et à brûler son
effigie en public, sans même lire le livre.
Par contre, Spinoza, Rousseau, Hegel, Edgar Quinet, Gramsci
et Marx, mais hélas également Mussolini ont mis au jour promotion de la
république, de la liberté, de l’état, de la patrie, et même du « peuple »
(notion qui reste à définir).
En fait, ce n’était pas un idéologue, mais un pragmatique qui serait aujourd’hui
qualifié de « technocrate », un technicien du pouvoir au service des
puissants.