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Commentaire de LeMerou

sur Les mini-réacteurs et l'avenir de l'industrie nucléaire française : en marche vers le désastre ?


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LeMerou 8 décembre 2021 07:04
@Opposition contrôlée

Bonjour,

Bon article et avoir un débat apaisé sur le nucléaire n’est pas une chose évidente, car il ne faut voir que le coté technique uniquement.


L’acte un, le plus visible est que le modèle civilisationnel fait que nous consommons de plus en plus d’énergie, cela ne baisse pas d’un poil.

La proposition du Président en place, de relancer un programme d’équipement nucléaire répond à un besoin important d’une part de décarboner une partie de l’énergie que nous consommons et d’autre part de se désengager d’une production d’énergie à base de produits fossiles, dont ont sait que leur utilisation est hautement polluante et que pour certains produits la baisse d’extraction est inexorable. 


L’électricité, peut progressivement se substituer au pétrôle, attention elle ne le remplacera pas malgré tout.
En résumé est elle produite par :
- 1°) Du charbon (fossile+forte pollution)
- 2°) Du gaz (fossile+forte pollution)
- 4°) Du pétrôle (fossile+forte pollution)
- 3°) Du nucleaire (« dangereux »+ déchets
- 4°) De l’eau (barrage, usine marémotrice, etc..) aucune pollution !
- 5°) Du renouvelable (éolien, solaire) aucune production sinon que celle visuelle, mais erratique.

De 1 à 5 ont sait que l’ont peut aisément réguler ces dernières afin de satisfaire nos besoins en constante augmentation, le 6 ne le peut, il ne peut même pas se substituer véritablement aux 1 à 5.
Donc le choix du nucléaire s’impose. Que choisir, le problème crucial est choisir la bonne technologie de production, la standard que nous connaissons tous, et le SFR (réacteur au sodium) qui apporte un peu de « sécurité » en cas de problème majeur et la troisième balbutiante la fusion.

Toutes trois procurent des déchets, dont la gestion, la pollution reste minime par rapport aux 1 à 3. La masse totale des déchets produits par le nucléaires est insignifiante par rapport aux autres déchets produits par notre civilisation et l’ont sait qu’ils polluent, mais ont « ferme les yeux », car mettre de l’argent dans la production génère des bénéfices alors que mettre de l’argent dans les déchets ne procure rien (pas encore).


Alors gros réacteurs ou petits réacteur situés un peu partout ?
Il faut produire de l’électricité le plus proche possible des points de consommation, pour réduire la problématique du transport de cette dernière, hors les gros réacteurs ont besoin de beaucoup d’eau, cette dernière est certes bien répartie dans notre pays, mais la quantité et sa disponibilité non.
Alors en attendant une évolution technologique majeure des réacteurs, force est de constater que les petits réacteurs ont besoin de moins d’eau.

De ce fait peuvent être placé raisonnablement au plus proche des points de consommation.

Pour ma modeste part ce qui m’inquiète beaucoup pour notre Pays est la construction de ces derniers, si la France a été à une certaine époque le « phare » du nucléaire, depuis il nous reste un peu de savoir, du moins ont sait l’exploiter, mais pour la construction...

Comme dans bien d’autres domaines le savoir faire à disparu et nous en avons hélas le triste exemple dans la dernière construction. Nous vivons sur des lauriers gagnés, mais dont les feuilles tombent.

Il y a quelques dizaines d’années, nos élites ont cru que le savoir faire pouvait s’écrire sur du papier, et tant qu’à faire l’expérience, dans l’idée d’une disparition assumée d’hommes et de femmes ayant le savoir faire. Facilitant ainsi une « désindustrialisation » programmée afin de faire produire les mêmes choses, mais ailleurs là ou ça coûte moins cher.

Et si tant est que nous devrions à nouveau refaire, les « papiers » sont là et pardonnez moi l’expression, mais dans les têtes de nos brillantes « élites » technocratiques, le premier « con » venu lisant le papier doit savoir faire. 
Hélas il n’en estt rien en vérité. Ce n’est pas parce que l’on a su faire que l’ont sait toujours faire, grace à des papiers,

« Ils » pensent, sont convaincus aussi en plus que ce savoir faire est inscrit dans les gènes et n’a pas disparu et que malgré cette destruction progressive, inexorable, qu’il suffit simplement de titiller un peu les neurones et cela revient...Foutaise, ça ne revient pas.

Alors nous sommes face à deux choix, faire faire ou faire nous mêmes.

Le premier coûte, car nous sommes demandeurs, donc un peu aux « abois », faut-il aussi avoir « confiance » aussi et là c’est pas gagné du tout, car ont est sur le sujet du nucléaire quand même...

Le deuxième choix s’avérera très, très coûteux et surtout très long ce qui hélas est incompatible d’une part à nos engagements environnementaux et surtout nos besoins qui vont devenir pressant.

Un mix des deux ? Ben, nous ne sommes pas les seuls, et les « constructeurs externes » iront au plus offrants, c’est la loi du marché.


Alors pour ma part, si je suis favorable à l’idée des mini-réacteurs implantés là ou ils sont nécessaires, je suis beaucoup plus pessimiste quand à leur réalisation dans les temps voulus. Quand aux coûts n’en parlons pas.....

Et je dirais avant de conclure, lors de notre période de « construction nucléaire », il régnait une sorte de ferveur, de fierté de réalisation chez tous, propulsant ainsi le pays vers une indépendance énergétique, vers un avenir normalement radieux, cela a été fait avec soins. Hors aujourd’hui le moteur ne sera pas le même. Le moteur s’appelle « argent » alors certes il produit, mais l’appât du gain peu générer un manque de soins.


Si j’osais, je dirais que notre situation est comparable à la chute de l’empire romain, eux étant tombé pour les raisons que l’ont sait, nous par le modèle économique actuel, pour l’argent en fait, désindustrialisant à outrance pour l’appât du gain.


La principale question qui découle du programme Présidentiel est  : Saurons nous faire à temps ?

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