• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Francis, agnotologue

sur Qui sont les fauves modernes ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Francis, agnotologue Francis, agnotologue 19 décembre 2021 14:23

@Mélusine ou la Robe de Saphir.
 
 ’’Le névrosé est le contraire du normopathe.....’’
 
 
La normopathie se définit comme le trait d’une personnalité qui se conforme aux normes sociales de son époque sans se poser de questions, ni éprouver de culpabilité, de contrainte ou de frustration. Sans que, jamais, sa subjectivité ne s’exprime d’une quelconque manière. Même le mal, lorsqu’il est érigé en dogme, comme ce fut le cas à certaines périodes de l’Histoire, peut se répandre sans résistance chez les normopathes. C’est ce qu’a évoqué Hannah Arrendt, spécialiste des dictatures et génocides du XX° siècle, sous le terme de « banalité du mal ».
 
 Amha la question n’est pas de savoir si l’un est dénué de surmoi, mais de quel type de surmoi l’un et l’autre sont pourvus, et là se pose la question de la différence.
 
De même que la perversion se distingue de la psychose par le fait que l’une est bâtie sur la réussite du déni et l’autre sur l’échec, il me semble que ce qui distingue le normopathe c’est que, à l’inverse du névrosé il n’a jamais eu un regard critique sur l’autorité dans laquelle il s’est construit.
 
Je risquerai : il n’a jamais éprouvé le besoin de « tuer le père ».
 
 
« Tuer le père" est quasiment devenue une expression signifiant exister par soi-même, s’émanciper, accéder à la vie d’adulte, sortir de l’enfance, avoir acquis l’héritage paternel et spirituel de la tribu dont on est issu, s’asseoir au conseil des grands, être accepté enfin par le cercle des guerriers, être écouté, avoir une voix qui compte dans les décisions de la collectivité.

Mais « tuer le père » signifie aussi se trimbaler avec la culpabilité de l’acte commis. L’ambivalence des deux sentiments, libération d’un côté et culpabilité de l’autre, si elle n’est pas vécue en conscience, participe à l’élaboration d’une névrose, fondatrice des religions, nous dit Freud. Mais lui-même n’en a-t-il pas fondé une avec ses dogmes ? »


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès