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Commentaire de Nicole Cheverney

sur Origines et aspects méconnus de la conquête de l'Algérie. Partie n°5


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 11 juin 2022 13:04

@L’apostilleur

Bonjour, on ne peut pas « relancer un sujet d’histoire », qui n’a jamais cessé depuis les accords d’Evian en 1962. L’affaire alégérienne n’est pas un soufflet qui diminue et repart de plus belle. Il y a une constance depuis 60 ans. Les Pieds-noirs, les enfants de Pieds-noirs, les Harkis, les enfants et petits enfants de Harkis ressentent toujours cette épine au coeur. Tant  et je le répète  que la vérité, toute la vérité, même celle qui fait mal et dérange, ne surgira pas de l’omerta imposée il y a 60 ans, par les politiciens, l’éducation nationale, et les media. Des deux côtés de l’Algérie, car si vous discutez avec des intellectuels algériens, ce que j’ai eu le grand plaisir de faire, je me suis aperçue que le regard porté sur les événements est moins anti-français (à part quelques exceptions fanatiques) que celui porté par des intellectuels français haineux de la France, qui alimentent cet esprit de revanche chez les jeunes générations issues de l’immigration, à des fins électoralistes.
Les Pieds-noirs et les Harkis, eux, revendiquent autre chose : que l’on reconnaisse qu’il s’agissait d’un véritable « génocide » des Européens, une chasse au petit blanc, et aux Harkis lâchement abandonnés par le Gouvernement gaulliste, qui s’est  dans cette affaire là  couvert de pipi ! 
Et je mesure mes mots. Quant aux Musulmans qui ont rejoint les rangs du FLN, ils le firent, sous la pression, sous la menace, ou bien par idéalisme, dans l’espir d’une vie meilleure, le gouvernement français de l’époque de la IVe république, tout comme les gaullistes s’étaient couverts de pipi, n’ont pas jugé nécessaire d’apporter les réformes qu’attendaient les Musulmans. Finalement, voyez-vous, nous n’en voulons pas aux Musulmans, ils ont été, dans cette triste affaire, les victimes d’une grande manipulation. Cela s’est soldé par le départ d’1 million de Pieds-noirs, ce que redoutait Ferrat Abbas, qui déclarait : « Me voilà avec l’Algérie sur les bras ». Effectivement, comment gouverner un pays sans techniciens, ingénieurs, enseignants, médecins, pour former la nouvelle élite ? Je rajouterais que la 4eme république n’avait jamais rien compris au problème, hormis des déclarations intempestives sur l’intégralité territoriiales de la France, une et indivisible. 
Affaire à suivre.
Bien à vous.


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