@sylvain
Difficile de
rassembler autant de « contradictions », pour le moins, en si peu de mots !
Quasiment une sorte de « tour de force » intellectuel…
La seule force
militaire n’est sans doute pas suffisante, mais ça aide, ça reste une base
incontournable, et qui implique donc logiquement une industrie d’armement
nationale suffisamment autonome et indépendante, également.
Le « rapport
de force » reste néanmoins évidemment impossible face à des nations
géantes comme les USA, la Chine ou la Russie.
La force de
dissuasion nucléaire, même « modeste » en capacité reste donc la
vraie chance de notre pays d’avoir une parole audible sur la scène internationale, et donc d’y faire respecter sa modeste place,
ni plus ni moins.
Encore faut-il le
vouloir vraiment.
L’industrie
moderne peut difficilement être tout à fait autarcique, mais entre l’impossible
autarcie et brader toute l’industrie comme cela est fait depuis des décennies,
il y avait, et il y aurait peut-être encore, une juste politique d’alliances
internationales avec des échanges suffisamment équitables pour ne pas se
retrouver en situation de dépendance quasi-totale comme c’est le cas aujourd’hui.
Se faire le
chantre d’une « industrie mondiale » c’est précisément renoncer, à la
base, à la notion d’indépendance nationale, et donc de liberté. C’est le
principe même de la mondialisation banco-centraliste. C’est donc votre choix,
en réalité, et le reste n’est que formules de rhétorique.
La France a une
autre ressource et force d’indépendance nationale, et naturelle : son
agriculture. L’autarcie alimentaire de la France est tout à fait réalisable, à
condition de le vouloir vraiment, là aussi encore. Et il y aurait même encore
du « surplus » échangeable sur le marché européen et international,
pour les denrées plus difficiles à produire chez nous, ou simplement d’agrément.
Bref, à part les
nations européennes, déjà bien engagées sur la voie du suicide collectif, la plupart
des autres grandes nations, et même les moins grandes, cherchent ce type de
stratégie d’alliances et d’échanges, même si elles n’ont pas toutes les
possibilités qui nous restent encore.
Luniterre